Jacques van Schuppen (1670-1751)

La maison Giquello à Drouot proposait vendredi 10 octobre 2025 dans une bonne vente, le tableau en une de Jacques van Schuppen. Il avait été choisi pour la première page du catalogue par la commissaire priseur. Cette peinture ancienne, allégorie du temps vainqueur de la beauté, une huile sur toile, 56,5 x 46 cm, connut un certain succès.

On parle en général de Jacques van Schuppen comme un peintre baroque. Sa naissance à Fontainebleau a dû se rappeler à lui lors de la composition de cette oeuvre marquée par un maniérisme assez net. Les seins nus sont en général un bon signe pour reconnaître ce mouvement artistique un peu décadent venant après la Renaissance.

L’expert proposait une rapide biographie de l’artiste plutôt bien faite. Je la reprends in extenso:

« Né à Fontainebleau, dans une famille d’artistes d’origine flamande, son père, Pieter van Schuppen, était graveur venu d’Anvers. Jacques van Schuppen se forma à Paris auprès de Nicolas de Largillière, dont il retint le goût pour l’éclat des étoffes, l’ampleur des poses et la dignité des visages. En 1704, il fut reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture, ce qui consacra sa place dans le monde artistique parisien. Ses portraits lui valurent une honorable reconnaissance, même si son nom ne connut jamais la renommée éclatante de Largillière ou Rigaud. En 1719, un tournant décisif s’offrit à lui : l’empereur Charles VI l’appela à Vienne pour y diriger la nouvelle Académie impériale de peinture. Van Schuppen y introduisit l’esprit et les méthodes académiques hérités de Paris, encadrant l’enseignement, fixant les règles et formant une génération d’artistes autrichiens. Par ses portraits de la famille impériale et de la noblesse viennoise, il renforça son rôle de peintre officiel, mêlant le goût français au prestige de la cour des Habsbourg. Il demeura à Vienne jusqu’à la fin de sa vie. Là, il s’éteignit le 29 janvier 1751, après plus de trois décennies passées à façonner l’institution académique et à diffuser, loin de Paris, un art de rigueur et d’apparat. »

Estimée entre 3000 et 5000 euros, l’heureux propriétaire actuel déboursa environ 10 000 € pour s’offrir la bien belle allégorie présentée ici.

Frédéric Le Quer

La maison Giquello à Drouot proposait vendredi 10 octobre 2025 dans une bonne vente, le tableau en une de Jacques van Schuppen. Il avait été choisi pour la première page du catalogue par la commissaire priseur. Cette peinture ancienne, allégorie du temps vainqueur de la beauté, une huile sur toile, 56,5 x 46 cm, connut un certain succès. On parle…

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