Georges Sabbagh (1887-1951)

L’hôtel Drouot a fermé depuis dix jours déjà. La lumière s’est éteinte doucement avec des ventes sans grand intérêt constituées d’œuvres souvent de deuxième catégorie. Les commissaires priseurs semblent manquer de bonne marchandise dans un contexte où les collectionneurs préfèrent garder plutôt que vendre. J’ai noté le dernier jour un nom un peu amusant chez Beaussant Lefèvre, le peintre Georges Sabbagh, le père de l’homme de télévision Pierre Sabbagh.

Georges Sabbagh est un chrétien d’orient né à Alexandrie à l’époque où l’Egypte est traité comme une colonie anglaise. Peintre dans l’âme, il va à Paris avant la première guerre mondiale parfaire son art avec l’enseignement des nabis à l’académie Ranson. Il est ensuite enrôlé pour la guerre par les anglais puis revient en France. On pourrait dire qu’il participe de l’école de Paris bien qu’il ne fut pas juif. Il y côtoie notamment Modigliani et probablement aussi Soutine, vu que les deux vivaient ensemble à La Ruche près de Montparnasse.

Mais Georges Sabbagh n’a rien d’un peintre maudit comme l’italien. Dès 1917, il expose ses tableaux en galerie. Puis il vit très vite une vie bourgeoise partagée entre la capitale, la Bretagne où il régate, et la Creuse qui fait de lui un peintre de l’école de Crozant. Son entregent l’amène à quelques missions officielles en Afrique du nord, de son pays natal à l’Algérie. Il regroupera d’ailleurs à Alger les œuvres des collections françaises de plusieurs musées orientaux.

Concernant notre tableau en une de 1932 représentant Vaison-la-Romaine, son estimation tournait autour de 500 €. 44 x 53 cm, il trouva preneur pour un peu plus cher à 849 €.

Frédéric Le Quer

L’hôtel Drouot a fermé depuis dix jours déjà. La lumière s’est éteinte doucement avec des ventes sans grand intérêt constituées d’œuvres souvent de deuxième catégorie. Les commissaires priseurs semblent manquer de bonne marchandise dans un contexte où les collectionneurs préfèrent garder plutôt que vendre. J’ai noté le dernier jour un nom un peu amusant chez Beaussant Lefèvre, le peintre Georges…

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