Léon-François Comerre (1850-1916)
Le fameux peintre cubiste Albert Gleizes avait pour oncle l’artiste symboliste, voire préraphaélite, Léon-François Comerre C’est de ce dernier dont il sera question ici. En effet ce grand prix de Rome en peinture d’histoire qui vécut trois ans à la villa Médicis, était représenté, avant hier chez Drouot Estimation, par une étude de deux nus dont les déhanchés ne laissèrent pas indifférents les amateurs (voir image en une). De ce que je constate, le contexte économique du marché de l’art n’est pas très facile actuellement, mais un tableau original reste relativement prisé.
Mais revenons à Léon-François Comerre! Après ses études aux Beaux-Arts de Lille, il devient l’élève à Paris du maître Alexandre Cabanel et obtient rapidement un succès public tant en France qu’en Belgique, en Angleterre, aux Etats-Unis, en Australie. Il est médaillé aux Salons de Sidney et de Melbourne. Il effectue un voyage en Espagne où il étudie rigoureusement les décors Mauresques, particulièrement à l’Alhambra de Grenade. Léon-François Comerre a également séjourné à Londres et exposé à l’Académie royale, à la Société royale des peintres portraitistes et à l’lnstitut des Beaux-Arts de Glasgow.
Belle carrière donc pour cet artiste académique! Les décorations pleuvront d’un peu partout de son vivant et sa notoriété en fit même un conseiller municipal au Vésinet, ville où Léon-François Comerre vivait avec sa famille. Après sa mort, évidemment, le mouvement impressionniste, puis la révolution picturale qui suivit, le firent totalement tomber dans l’oubli. Le musée d’Orsay se chargea de nous le faire redécouvrir à la fin du XXe siècle.
Notre huile sur toile, 92 x 73 cm, était modestement estimée entre 600 et 800 €. 2150 € furent nécessaires pour s’offrir ces nus de dos.
Frédéric Le Quer
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