Ernest Filliard (1868-1933)

Le peintre de Savoie, Ernest Filliard, excelle dans un genre considéré jusqu’à la fin du XIXe siècle comme mineur, la nature morte, même si Napoléon dès 1807 favorisa les peintres de fleurs à l’école des beaux arts de Lyon. L’imagination peut y faire défaut, mais l’habileté technique est primordiale pour mettre en valeur la pureté des formes.

L’aquarelle est le médium de prédilection d’Ernest Filliard. Fragile, elle s’associe plutôt bien au thème de l’éphémère traité au moyen d’harmonieux bouquets de fleurs. Au cours, de l’année 1895, notre artiste de Chambéry obtient le prix Pillet-Will. Il monte à Paris et vit à Montparnasse. Élu membre de la Société des Aquarellistes français en 1906, il obtient deux ans plus tard une mention honorable au Salon des artistes français puis en 1911 une médaille de troisième classe. En 1914, l’état le gratifie de la légion d’honneur. Les blessés de la première guerre mondiale seront sa préoccupation jusqu’à l’armistice.

Ernest Filliard excellait à peindre des zinnias, des œillets, des violettes, et les roses. Son oeuvre, alors que tant d’autres sont tombées dans l’oubli, lui survit. Il n’y a pas si longtemps en 2016, le musée Faure d’Aix-les-Bains lui consacra une exposition.

La maison Audap & associés présentait avec succès quatre aquarelles du peintre lors de la vente du 23 novembre 2023 à Drouot. Les estimations étaient sages entre 300 et 400 euros. Elles furent explosées pour trois tableaux. En une, la nature morte à la coupe de gentiane, 14 x 17 cm, ne fit pas moins de 5 552 €! 1574 € étaient nécessaires pour la nature morte au vase d’anémones ci-dessous, 17 x 14 cm.

Quant au troisième bouquet, des pavots (17 x 14 cm), il fallait prévoir 1312 €. (Ci-dessous)

Le seul résultat dans les clous de l’expertise en récoltant 388 € a été pour des œillets (17 x 14 cm).

Frédéric Le Quer

Le peintre de Savoie, Ernest Filliard, excelle dans un genre considéré jusqu’à la fin du XIXe siècle comme mineur, la nature morte, même si Napoléon dès 1807 favorisa les peintres de fleurs à l’école des beaux arts de Lyon. L’imagination peut y faire défaut, mais l’habileté technique est primordiale pour mettre en valeur la pureté des formes. L’aquarelle est le…

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