Stanislao Lepri (1905-1980)
Le fait que l’italien Stanislao Lepri ne commence sa carrière artistique en abandonnant la diplomatie qu’à 37 ans n’a sans doute pas aidé à sa renommée. C’est à Paris après la seconde guerre mondiale qu’il débuta une vie de patachon dans une relation à trois avec Léonor Fini et l’homme de lettres Constantin Jelenski.
Stanislao Lepri admirait sans réserve sa très célèbre femme avec qui il vécut jusqu’à sa mort et son oeuvre s’inspire incontestablement de la sienne en pouvant être classée dans le mouvement surréaliste. Les critiques d’art parlent à son propos d'”étrangeté onirique et mélancolique et de l’omniprésence des forces démoniaques, d’une ironie persifleuse et de désespoir”. On comprend en fait entre les lignes que l’humour et une certaine drôlerie souvent retrouvés chez les maîtres du surréalisme ne font pas partie de son style de peinture! L’absurdité de la condition humaine est en revanche particulièrement soulignée.
Les œuvres de Stanislao Lepri sont relativement rares, on les trouve dans les musées ( MAM Paris, MOMA New York…) ainsi que dans les grandes collections privées. La galerie “Le yeux fertiles” rue de Seine à Paris leur consacrait une exposition en 2019.
La maison de ventes aux enchères Magnin Wédry proposait le 1er décembre 2023 à Drouot une huile sur toile de l’artiste, en une, 24 x 33 cm avec une estimation simplement située entre 400 et 600 €. Elle fit bien mieux puisqu’elle trouva preneur à 2600 €. Chez Paris Ouest Enchères à Levallois-Perret, l’huile sur panneau ci-dessous 55 x 48 cm récoltait le 5 novembre 2022 plus de 7000 €.
Dernier exemple avec un projet de costume à l’aquarelle, un genre que Stanislao Lepri affectionnait aussi. 34 x 24 cm, la feuille était adjugée par Me Lhuillier le 16 octobre 2015 pour 350 €
Frédéric Le Quer
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