Jean Aubéry (1880-1852)
L’hôtel Drouot rouvrait cette semaine après deux semaines de fermeture. Une salle au rez-de-chaussée mettait en valeur les œuvres de qualité muséale qui allaient passer en vente d’ici l’été. La visite est gratuite et parisiens ou provinciaux qui aiment les beaux arts ont vraiment intérêt à venir découvrir des tableaux de maîtres qui partiront dans des collections privées pour la plupart et ne seront plus visibles avant longtemps. Plus modestement, la maison Euvrard & Fabre organisait mardi 13 mai 2025 une petite vente généraliste d’où apparut à plusieurs reprises le nom du peintre Jean Aubéry.
La réputation de Jean Aubéry est à faire. Même Wikipedia l’ignore! Peintre typiquement postimpressionniste, il n’a probablement pas eu de descendants ou ceux-ci n’ont pas su exploiter la mémoire de cet artiste de talent. Il y en a tant eu des peintres surfant sur la vague des impressionnistes au début du XXe siècle avec plus ou moins de réussite!
Jean Aubéry est un méditerranéen. Il suit les cours de l’Ecole des Beaux Arts de Marseille puis s’inscrit aux ateliers parisiens de Gérome, de Himbert, de Duffaud. En 1904 le prix Chenavard qui soutient les jeunes artistes, lui est attribué. Il enseigne le dessin quelques temps dans la capitale puis rentre dans la cité phocéenne. Les salons locaux présentent ses œuvres mais aussi le Salon des Artistes Français de 1905 à 1940. Il obtient ainsi quelques médailles. De nos jours, le musée de Draguignan, le musée des Beaux Arts de Marseille ou encore la fondation Regards de Provence conservent des tableaux de Jean Aubéry.
Les résultats du peintre cette semaine à Drouot dépassèrent tous les estimations. Le tableau en une se fit particulièrement remarquer par ses jeux de lumière convaincants. Cette huile sur toile, 92 x 116 cm, et modestement estimée entre 150 et 300 euros vit se battre de nombreux amateurs pour finir par être adjugée à 5460 €.
Frédéric Le Quer
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