
Eugène Isabey (1803-1886)
Un intéressant tableau d’Eugène Isabey créait une petite surprise lors de la vacation de la maison Giquello mardi 25 mars dans la salle 15 de l’hôtel Drouot.
Cette vente était tout à fait typique des ventes classiques actuelles. Une liste des objets présentés avec leurs estimations diffusée sur internet, une présence du public en salle et une caméra pour émettre les images en direct sur internet et permettre aux internautes d’enchérir de leur clavier ou leur téléphone rendaient la diffusion importante. Il y a 20 ans, seule la salle eut été le moyen pour connaitre les lots et pour acheter. Elle aurait été comble. Là, peut-être une quarantaine de personne en présentiel et encore pas tout le temps…
Les dessins et les tableaux étant de qualité, ils trouvaient le plus souvent preneur. Le tableau d’Eugène Isabey était un beau tableau (45 x 59,5 cm), en une, sur sa toile d’origine ce qui ne gâte rien.
Fils du célèbre miniaturiste du premier empire Jean-Baptiste Isabey, les paysages et les marines représentent le gros de la production artistique d’Eugène. 1 000 œuvres sur le thème maritime sont à mettre à l’actif du peintre selon l’inventaire de Pierre Miquel. Très vite, Eugène Isabey jouit d’une reconnaissance officielle et les médailles d’or au Salon des années 1820 aux années 1850 ne sont pas rares. Ensuite il tombera en désuétude, bousculé entre autre par la modernité des impressionnistes.
Donc notre tableau représentant un alchimiste dans son atelier est assez atypique de l’oeuvre d’Eugène Isabey. Mais le sujet est très à la mode avec le retour des sorcières et la multiplication des magasins vendant des pierres et autres objets au pouvoir bénéfique ou maléfique. Alors l’estimation entre 1500 et 2000 € fut pulvérisée et notre oeuvre fit 4940 €.
Je mets ci-dessous une acquisition du musée de la marine de janvier 2025 qui représente une tempête et un naufrage, peinte par Eugène Isabey. A l’époque du romantisme, le sujet était extrêmement couru. Pensons aussi au Radeau de la méduse de Théodore Géricault!

Frédéric Le Quer
Un intéressant tableau d’Eugène Isabey créait une petite surprise lors de la vacation de la maison Giquello mardi 25 mars dans la salle 15 de l’hôtel Drouot. Cette vente était tout à fait typique des ventes classiques actuelles. Une liste des objets présentés avec leurs estimations diffusée sur internet, une présence du public en salle et une caméra pour émettre…