Geneviève Asse (1923-2021)
Le musée Soulages à Rodez où l’outrenoir est roi, exposa en ce début d’année Geneviève Asse qui conquit les collectionneurs internationaux avec le bleu de ses monochromes qui reste connu sous le nom de « bleu Asse ». L’artiste était aussi présente ce mardi 27 mai 2025 à Drouot chez Aponem svv et son petit tableau en une (27 x 35 cm) doubla son estimation haute.
Morbihannaise d’origine et de cœur – elle vécut en partie à l’île aux Moines et sur la presqu’île de Rhuys -, Geneviève Asse n’a rien d’un peintre régionaliste. L’abstraction est sa grande affaire. Elle réalise des textiles, des livres, des tapisseries et des vitraux. Elle a créé régulièrement des décors pour la Manufacture de Sèvres depuis 1978, dont un décor pour le service Diane commandé par le Palais de l’Elysée.
Sa carrière débute après la guerre au cours de laquelle elle se comporte en patriote héroïque. Résistante dans les forces françaises de l’intérieur puis ambulancière dans la 1ère DB créée en 1943, elle est décorée de la croix de guerre. Professionnellement c’est l’école du Louvre et le musée des arts décoratifs qui l’incite au début à peindre des natures mortes dépouillées. A 20 ans, elle admire Chardin! Mais l’époque est à l’abstraction. Elle fréquente les artistes du groupe de l’échelle, aujourd’hui peut-être un peu oubliés, qui grimpaient sur les toits pour admirer Paris. A Partir des années 50 Geneviève Asse est lancée. Elle exposera ses œuvres partout dans le monde.
Pour en revenir à notre huile sur toile sans titre de 2003, estimée entre 4000 et 7000 euros, elle fut acquise contre la somme de 14 835 €
Frédéric Le Quer
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