
Gustave Courbet (1819-1877)
Une toile de Gustave Courbet passa la semaine dernière à Drouot chez Olivier Doutrebente. C’est rare d’autant plus que le tableau n’a rien d’une esquisse mais est parfaitement aboutie. Intitulée « La vallée de Bonnevaux » ou « Rochers à Ornans », vers 1866, en doublant l’estimation, le succès fut au rendez-vous.
Gustave Courbet, sa vie, son oeuvre n’ont guère de secret non seulement pour les amateurs d’art mais aussi pour le grand public. Parrain des impressionnistes surtout par le fait qu’il refusa l’académisme porté par le Salon annuel, son réalisme fut en rupture avec ce qui se faisait en son temps. Sa plus célèbre peinture avec « L’origine du monde », « L’enterrement à Ornan », par ses dimensions, met sur un pied d’égalité une communauté provinciale réunie à l’occasion d’obsèques avec une composition s’inspirant de la mythologie grecque que les grands maîtres s’acharnaient à décrire depuis le début du XIXe siècle. Les dieux et le peuple au même niveau: le trivial fit scandale.
Mais en fait, la peinture de paysage représenta deux tiers de la production de Gustave Courbet. C’est sa région le Doubs qu’il aima à peindre. Jouant les funambules et les alpinistes, il proposa des vues que personne avant lui ne connaissait. Ce n’est pas pour autant de la photographie puisque parfois il les arrange à son goût pour donner plus de reliefs encore à ses compositions. En fait la peinture de paysage sera sa source de revenus essentielle loin devant ses œuvres plus militantes, républicaines, voire anarchistes.
Pour revenir à notre huile sur toile, 63,5 x 86 cm, elle était estimé entre 60 000 et 80 000 €. Les riches amateurs combattirent jusqu’à 177 920 €.
Frédéric Le Quer
Une toile de Gustave Courbet passa la semaine dernière à Drouot chez Olivier Doutrebente. C’est rare d’autant plus que le tableau n’a rien d’une esquisse mais est parfaitement aboutie. Intitulée « La vallée de Bonnevaux » ou « Rochers à Ornans », vers 1866, en doublant l’estimation, le succès fut au rendez-vous. Gustave Courbet, sa vie, son oeuvre n’ont guère de secret non seulement…