Hassan El Glaoui (1923-2018)
Hassan El Glaoui est un grand maître de la peinture marocaine. Avant même de faire les beaux arts à Paris, ce fils du dernier pacha du Maroc a été repéré et encouragé par Winston Churchill qui incita son père à le laisser devenir ce pour quoi il était fait. S’il fallait comparer son style à un artiste français, ce serait probablement Raoul Dufy, du moins à ses débuts. Son pinceau semble effleuré la toile, mais sa main n’en est pas moins très maîtrisée.
La Gazette Drouot explique que “le peintre a été bercé dès son plus jeune âge dans cet univers fait de traditions ancestrales et de récits oniriques sur les cavaliers arabes”. Les collectionneurs aiment alors évidemment en lui ses portraits de chevaux et ses fantasias avec des cavaliers à peine ébauchés mais où l’idée du mouvement est très réussie. Lui n’hésitait pas à affirmer aimer ses portraits d’hommes et de femmes, ses paysages et ses natures mortes.
On remarquera que son respect du code des couleurs les lui fait marier joliment.
Plus prosaïquement, Hassan El Glaoui fut marié deux fois avec des françaises dont la première d’origine égyptienne, il fut aussi kidnappé à Marrakech durant 18 mois. Si les immenses biens de son père furent saisis dans les années 50, il finit néanmoins ses jours dans son pays natal.
Vendredi 30 septembre 2022 était proposé par la maison ‘Nouvelle étude” à Drouot la gouache en une (48 x 63 cm). 5712,50 € étaient nécessaires pour se l’offrir, soit 7 fois l’estimation basse, mais encore beaucoup moins que celle ci-dessous (73 x 107 cm) vendue en février 2021 chez Beaussant Lefèvre à Drouot pour 29 210 €.
L’huile sur toile ci-dessous vendue le 19 janvier 2021 chez Jorom Derem (55 x 46 cm) fit 9187 €.
Frédéric Le Quer
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