
Macron à l’hôtel de Brienne
Peut-on imaginer discours plus lénifiant que celui d’Emmanuel Macron hier à l’hôtel de Brienne? Il dégoulinait d’ennui. Les mensonges à répétition sur son soutien aux armées participaient du dégoût qu’il y avait à l’écouter. Pierre de Villiers n’a-t-il pas démissionné en claquant la porte après avoir constaté que la grande muette continuait d’être le parent pauvre des finances publiques? Et puis comment oser sans rire infliger à son auditoire une phrase dithyrambique sur la souveraineté alors qu’il ne cesse de la brader depuis 2017?
Mais le grand affabulateur de l’Elysée ne rebute pas seulement parce qu’il ment. Il rebute parce que rien de ce qu’il dit, ne touche jamais à notre intellect, pire ne touche jamais à notre âme. Il a pourtant employé le mot âme. Comme il n’y croit pas, c’était plat, c’était convenu, c’était sans la moindre élévation métaphysique.
Depuis longtemps déjà il utilise des mots qu’il ne comprend pas. Et maintenant que tous les français savent que derrière ses mots, ses phrases, il n’y a rien, l’entendre est devenu une épreuve presque insoutenable.
« Entre ici Jean Moulin avec ton terrible cortège, avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé… » Quand nos aînés entendaient ça de Malraux avec une voix qui chavire mais dans un accès de sincérité bouleversant, quelle chance ils avaient! Mais rien de semblable ne résonna hier dans l’hôtel de Brienne.
Paraphrasons alors De Gaulle! Macron pense et écrit en quelque esperanto ou volapuk intégré!!! Pour nous de nos jours, ce sont les discours d’un énarque premier de sa classe surement, mais sans profondeur, sans vérité que nous devons subir. Quel martyr d’entendre dans le pays de la grande littérature, de la très grande littérature, d’entendre ce Macron pendant près d’une heure nous seriner ses mots creux qu’il ne saura jamais arranger de manière à exalter un tant soi peu notre fierté d’être français.
Frédéric Le Quer
Peut-on imaginer discours plus lénifiant que celui d’Emmanuel Macron hier à l’hôtel de Brienne? Il dégoulinait d’ennui. Les mensonges à répétition sur son soutien aux armées participaient du dégoût qu’il y avait à l’écouter. Pierre de Villiers n’a-t-il pas démissionné en claquant la porte après avoir constaté que la grande muette continuait d’être le parent pauvre des finances publiques? Et…