
Mélenchon à la fête de l’Huma
Mélenchon à la fête de l’Huma, une fête de l’Huma reléguée au fin fond de la banlieue, promit hier encore à ses partisans le grand soir. Son discours était intégralement retransmis par CNews en léger différé, ce matin entre 6 h et 7 h. Son incongruité méritait cette écoute. Merci à la chaîne pour ce pluralisme!
Quelques centaines d’auditeurs, à peine, sous un chapiteau pour regarder celui qui se veut le Lider Maximo français sont un peu courts. Visiblement on n’était pas à Cuba! En même temps qu’il parlait, des centaines de milliers de gens défilaient à Londres pour en finir avec l’immigration. Ils entendaient des personnalités politiques venues de toute l’Europe, dont Eric Zemmour, abonder dans leur sens. Elles donnaient des mots à leur drame et permettaient ainsi de le matérialiser autrement que par un sentiment diffus.
Mais revenons à Mélenchon! Le couplet sur les bienfaits de l’immigration était le plus étonnant. Le discoureur se flattait de parler devant un parterre très diversifié. C’était complètement faux. Il mentait effrontément. Ils avaient tous, d’après les images du parti communiste, des têtes de français de souche. Une black avait été trouvée à mettre au premier rang, je n’en ai pas vu d’autres. C’est drôle de retrouver cet homme avec pour seule assise populaire quelques français bien blancs, idiots utiles. Il venait chanter les louanges de la créolisation devant tous ces jeunes, ils étaient jeunes. Mais où étaient les autres, les troupes venues d’Afrique ? Incontestablement, ça ne les intéresse pas. C’était trop français pour qu’ils se sentent concernés.
Si Mélenchon était hors sol ce jour-là, un couplet sur le soi-disant génocide à Gaza, histoire de bien s’attacher le vote musulman, n’était pas oublié. Ce n’était absolument pas argumenté comme si c’était évident, comme si le 7 octobre n’avait pas existé. Il passa très vite, mais il en fit une étape obligée.
En fait ce qui l’intéressa surtout, c’était l’économie. Toute sa pensée marxiste, anticapitaliste se régalait en se confrontant à la bien pensance financière. Mélenchon rejetait le bien fondé de la notion de PIB, qui mesure la valeur de tous les biens et services produits dans un pays sur une année. Il préférait calculer la dette en fonction de la richesse de la France. C’était comme si quelqu’un d’endetté, sans revenu, pouvait toujours s’endetter davantage parce qu’il avait du patrimoine… Il se rassurait ainsi et pouvait promettre de raser gratis. ça n’avait guère de sens dans le cadre de la mondialisation mais le raisonnement pouvait en effet laisser un peu de marge de dépenses supplémentaires…
Mélenchon est mondialiste quand il parle d’accueillir toute le misère humaine en France et rêve à l’autarcie quand il s’agit d’argent puisqu’il se refuse à adhérer aux règles internationales! Pendant une heure il parla avec aisance mais sans jamais convaincre. Il ignore trop le réel pour ça. Laissons-le à la fête de l’Huma et intéressons-nous avant tout au courant anti-immigrationniste qui peut lui nous changer sérieusement la vie!
Frédéric Le Quer
Mélenchon à la fête de l’Huma, une fête de l’Huma reléguée au fin fond de la banlieue, promit hier encore à ses partisans le grand soir. Son discours était intégralement retransmis par CNews en léger différé, ce matin entre 6 h et 7 h. Son incongruité méritait cette écoute. Merci à la chaîne pour ce pluralisme! Quelques centaines d’auditeurs, à…