Boulem Sansal libre grâce à l’Allemagne

La libération de Boualem Sansal par un accord entre l’Algérie et l’Allemagne est évidemment une régalade que s’offrent Alger et Berlin sur le dos de Paris. Le camouflet pour la diplomatie française fait mal. Elle mettra longtemps à s’en relever. Emmanuel Macron a comme toujours été pitoyable et le quai d’Orsay trinque.

Mais l’important est le retour à la liberté d’un « homme talentueux et gentil ». Ces qualificatifs sont d’Arno Klarsfeld. Lui aussi est un type bien. Oser l’adjectif « gentil » fait frémir dans ce monde de brut. Pourtant c’est l’une des plus belles qualités qu’il soit.

En plus Boualem Sansal est talentueux. Certes le lecteur peut ne pas accrocher à ses références bibliques à longueur de pages. Mais l’homme est un vrai écrivain qui dit quelque chose avec du style. Il n’y en a presque plus de langue française de nos jours.

Néanmoins Boualem Sansal est probablement un peu naïf, peut-être le pendant de sa gentillesse… On sent bien quand on le lit qu’il aime son pays natal plus que la France. Ce n’est pas un reproche au contraire. Quoi de plus naturel? Mais avec ce qu’il met au régime algérien comment a-t-il pu croire que ses mots et ses phrases passeraient crème? Il était impossible qu’il ne soit pas puni s’il rentrait en Algérie. Le monde n’est jamais gentil.

La grâce d’Alger envers l’écrivain est en soi un scandale puisqu’il a juste été emprisonné pour avoir librement pensé. Quelle grâce? Mais c’est un problème, reconnaissons-le, qui, vues les dérives de l’Union Européenne, finira par exister chez nous aussi. Enfin, il faut faire semblant d’être satisfait. Ces dictatures sont susceptibles comme des êtres déchus.

En tout cas, cette bonne nouvelle de voir Boualem Sansal libre n’est pas grâce à Emmanuel Macron. Il a échoué là où d’autres ont su réussir. Son passage à l’Elysée est d’ailleurs une suite ininterrompue d’échec où qu’on tourne le regard. Comment la France va-t-elle s’en remettre?

Frédéric Le Quer

La libération de Boualem Sansal par un accord entre l’Algérie et l’Allemagne est évidemment une régalade que s’offrent Alger et Berlin sur le dos de Paris. Le camouflet pour la diplomatie française fait mal. Elle mettra longtemps à s’en relever. Emmanuel Macron a comme toujours été pitoyable et le quai d’Orsay trinque. Mais l’important est le retour à la liberté…

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