Hippolyte Petitjean (1854-1929)
Hippolyte Petitjean fait partie du groupe que le critique d’art Félix Fénéon qualifia de néo-impressionniste. Il en est même un membre reconnu et devient l’ami du pionnier du pointillisme, l’ombrageux Georges Seurat, de Maximilien Luce ou encore de la famille Pissaro. Pour l’anecdote, en vendant deux tableaux de Seurat qu’il possédait, pour 25 000 francs-or, il a pu construire un immense atelier face au parc Montsouris.
Il expose régulièrement au Salon de la Société des artistes indépendants à Paris et à celui de la Libre Esthétique à Bruxelles. Il est particulièrement reconnu en Suède et en Allemagne. Ses meilleurs productions se situent entre 1886 et le début du XXe.
Avant cette période, il n’est pas excessif de constater qu’Hippolyte Petitjean cherche sa voie, tour à tour, peintre académique, symboliste et impressionniste. Il reçoit une formation artistique à Mâcon puis obtient une bourse de cette ville pour étudier aux Beaux-Arts de Paris. Il y est l’élève d’Alexandre Cabanel et Puvis de Chavannes qu’il admire. Il peint quelques paysages mythologiques et de nombreuses vues de Paris. Un catalogue raisonné de l’oeuvre de l’artiste est actuellement en cours
A partir de 1898, Hippolyte Petitjean gagne sa vie comme professeur de dessin. L’autoportrait en une de 1897 témoigne de sa maîtrise. Ce crayon noir, 62 x 48 cm, fut disputé le 8 novembre 2019 chez Maître Ader à Drouot jusqu’à 35 840 €. Par la même maison, le même jour, le nu ci-dessous de 1898, une gouache, 29 x 26 cm, fut vendu 12 160 €.
Une huile sur toile enfin chez Christie’s à New-York le 16 mai 2018. Ce nu au voile, ci-dessous, 82 x 47,2 cm, fut adjugé 28 125 $.
Frédéric Le Quer
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