Marguerite Sérusier (1879-1950)

Lorsqu’en 1912 le peintre nabi Paul Sérusier épouse son ancien élève de l’académie Ranson, Marguerite Sérusier à la mairie du VIe arrondissement de Paris puis en l’église Saint Sulpice, il le fait pour la vie, par amour. Peintre, couturière, brodeuse et à son tour enseignante, aussi à l’académie Ranson, elle accomplit une oeuvre intéressante, au point de voir certains de ses tableaux attribués à Paul! Si la palette de couleur est la même, la touche est néanmoins différente. Il lui est difficile d’exister dans l’ombre de son génial époux. Sans doute est-ce pour l’artiste une épreuve… Elle est hospitalisée en 1927 à l’hôpital de Morlaix et c’est en allant la voir que Paul Sérusier décède brutalement d’une crise cardiaque sur le chemin. Ensuite Marguerite Sérusier va avec opiniâtreté pendant plus de 20 ans s’acharner à maintenir le souvenir du maître nabi “qu’elle vénère de façon croissante au fil des années” (dixit le comité Sérusier).

Les sujets peints par Marguerite Sérusier sont divers. Sa cote, longtemps endormie, se réveille depuis quelques décennies, comme lors de la vente d’art moderne de la maison Beaussant Lefèvre du 3 juin 2022 où l’huile sur toile, en une, 38 x 46 cm, peinte après la mort de son mari (en 1930), trouva acquéreur pour 4096 €.

Citons aussi cette vente chez Binoche et Giquello de 2015 où 31 250 € était nécessaire pour l’huile sur toile ci dessous, 46 x 36,5 cm, attribuée à Marguerite mais qui porte un cachet d’atelier “PS”!?

Denier exemple avec un paysage vallonné, 1900, paravent à quatre feuilles, huile sur toile sur bâti en bois 118 x 51 x 4 cm qui, à Quimper, fut adjugé en 2014 12 000 € et qui est aujourd’hui visible au musée d’Orsay.

Frédéric Le Quer

Peintre, couturière, brodeuse et à son tour enseignante, aussi à l’académie Ranson, Marguerite Sérusier accomplit une oeuvre intéressante

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