Mélenchon

A l’inverse des médias, à l’inverse de la bien pensance, à l’inverse du politiquement correct, les français, pas ceux de papier, le peuple français- il existe encore, on le rencontre en été sur les plages de l’Atlantique -, ces français, donc, détestent le plus souvent le Mélenchon immigrationniste, islamophile, traitre en fait à son pays pour ramasser les voix de l’anti-France, celle qui casse du flic, du pompier, du médecin et tutti quanti et qui risque de représenter à l’avenir, vue la politique de Macron, un gigantesque réservoir de voix. Ce positionnement mondialiste lui permet d’avoir droit de citer, de se faire entendre dans le maelstrom de gauche, le trou noir de la politique.

Et puis il y a le Mélenchon qui fait de l’anti-américanisme primaire, qui soutient les révolutionnaires d’Amérique du sud quelque soit leur bilan, qui ne pourfend pas ceux qui résistent aux néoconservateurs américains comme Poutine ou Xi Jinping. Celui-ci la France profonde ne le déteste pas, loin s’en faut. Elle sent confusément qu’il est là véritablement à coté des petites gens, de ceux qui sont broyés par le néocapitalisme qui à force de ne pas connaitre de frontière exploite avec acharnement les mains d’œuvres de tous les pays sans discrimination. Il suffit de s’intéresser un peu aux résultats des multinationales qui s’égrènent actuellement pour comprendre que le rendement du capital est disproportionné par rapport aux fruits du labeur.

Si Mélenchon mène alors un combat compris comme légitime par le peuple, c’est l’angle que choisit l’état profond relayé inlassablement par les médias pour s’opposer à lui, voire pour tenter de le ridiculiser. Un angle ultralibéral, capitaliste, se revendiquant droit-de-l’hommisme pour faire oublier la ségrégation de plus en plus marquée entre riches et pauvres.

La situation actuelle est révélatrice. D’un coté, le soutien de Mélenchon à Taiwan plutôt bien compris par les gens comme il dit, auquel on s’associe logiquement compte tenu du risque de guerre nucléaire que l’ingérence des Etats-Unis fait courir. De l’autre, le soutien de son parti à l’imam Iquioussen que tout français un peu patriote devrait détester tant cet homme hait la France mais qu’on sent bien soutenu par une certaine gauche représentée d’ailleurs par le tribunal administratif qui préfère croire aux mensonges de cet islamiste (taqiya) plutôt que protéger le peuple français.

Frédéric Le Quer

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