
Le meeting du Rassemblement National
Le meeting du Rassemblement National aurait dû réunir cent mille participants tant la raison de s’indigner après le jugement était énorme. On était sept mille. Ce n’était déjà pas si mal. A 15 heures il n’y avait encore derrière le dôme des Invalides que quelques centaines de personnes. Et puis le monde est arrivé comme par magie. Ouf!
Grâce à cela, cette première rencontre dans un lieu parisien en plein air devient déterminante pour en avoir d’autres. Le moment était moins militant qu’amical. J’ai eu l’impression de voir une France avec un fil conducteur depuis… l’enterrement de Johnny. Johnnny, les gilets jaunes des origines, Zemmour devant le Trocadéro. Des gens qui font peuple. Hier la réunion était plus intimiste certes, mais elle en laisse espérer d’autres plus massives entre français qui ne veulent pas mourir et qui agitent des drapeaux tricolores comme les naufragés du radeau de la méduse appellent au loin un bateau.
C’est vrai, il n’y a pas d’orateurs au sein du RN. Accrochés à leur pupitre et leurs feuillets, les intervenants lisaient leurs déclarations. Elles n’étaient pas méchantes. Elle n’étaient pas violentes. Pas assez. Trop pacificatrice pour ceux qui étaient là. Mais pour espérer gagner enfin une élection il faut ratisser large, rester dans le consensus mou. Dans le genre la palme revient incontestablement à Jordan Bardella. Attention de ne pas trop éviter les clivages. C’est comme ça qu’on finit centriste…
Un bon point à Louis Alliot encore une fois. L’homme prend incontestablement une vraie envergure politique depuis quelques temps. Une habitante de Perpignan à coté de moi m’a dit avec ce joli accent du sud combien il avait transformé sa ville. Louis Alliot a fait applaudir Eric Zemmour. Il a fait applaudir Nicolas Dupont-Aignan. Il a fait applaudir Philippe de Villiers. Et le public ne s’est pas fait prier au contraire, ça nous a plu beaucoup. Cela présage-t-il enfin d’un regroupement des droites? Ce serait bien. Eric Ciotti n’a pas vocation à être un oiseau rare.
Marine Le Pen clôtura le meeting du Rassemblement National. Ce qu’elle a dit à propos du scandale démocratique en cours, on le savait, mais il était important de le répéter. La fin de son discours fut un peu plus punchy. Tant mieux. Elle va devoir tant se battre. Un petit regret. J’aimerai bien réentendre le « Et surtout, surtout, vive la France » de Zemmour. Chacun doit pouvoir s’approprier ces mots qui font tellement chaud au cœur.
Frédéric Le Quer
Le meeting du Rassemblement National aurait dû réunir cent mille participants tant la raison de s’indigner après le jugement était énorme. On était sept mille. Ce n’était déjà pas si mal. A 15 heures il n’y avait encore derrière le dôme des Invalides que quelques centaines de personnes. Et puis le monde est arrivé comme par magie. Ouf! Grâce à…