
Le problème, c’est Macron
Certains commentateurs pensent que la démission possible, sait-on jamais?, ou l’improbable destitution d’Emmanuel Macron ne réglerait pas la question de l’absence de majorité absolue au palais Bourbon empêchant le vote du budget ou de tout autre projet de loi. C’est faux. Le problème, c’est Macron.
En effet la forte légitimité d’un prochain président de la république venant d’être élu au suffrage universel poussera forcément les députés aux compromis, aux négociations, aux accords. Emmanuel Macron est incapable de réintroduire le débat politique constructif. Son extrême centrisme exclut dorénavant tout consensus.
Si Jean-Luc Mélenchon devait être alors élu, le Nouveau Front Populaire se réunifierait et des macronistes viendraient à la soupe pour permettre une majorité absolue. C’est certain. Ce scénario serait dramatique pour ce qu’il reste de français en France mais il n’est pas impossible.
L’autre possibilité bien préférable idéologiquement est l’élection de Marine Le Pen. Les LR seront alors bien obligés de se remettre en cause, ne serait-ce que dans l’espoir d’éviter des législatives anticipées en juillet 2025 qui verrait leur parti se délabrer un peu plus. Des divers droites voire même quelques centristes de droite suivront aussi la décision du peuple français d’élire la patronne du Rassemblement National puisque le peuple l’aura élue.
Bref, une élection présidentielle anticipée rendra la France à nouveau gouvernable de manière démocratique et non pas comme actuellement en faisant fi de la réalité électorale. Le président actuel a clairement dit qu’il ne voulait pas remettre en cause ce qu’il avait fait pendant 7 ans. Pourtant sa politique immigrationniste est rejetée comme les dernières élections européennes en témoignent. Quant à son Union Européenne si chérie, ce n’est pas telle qu’elle est qu’elle plait et ce partout sur le continent; il faut en changer.
Le problème, c’est Macron. Tant qu’il restera à l’Elysée, la France restera ingouvernable.
Il est probable que si son premier ministre, Attal, n’avait pas manigancé le front républicain au second tour des législatives, il aurait pu se maintenir en cohabitation avec Bardella. Il aurait pris des postures sur la république en danger et aurait fait illusion pendant deux ans. Maintenant il ne peut plus que partir à cause de celui qui lui doit tout.
Voltaire avait raison : « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge ! »
Frédéric Le Quer
Certains commentateurs pensent que la démission possible, sait-on jamais?, ou l’improbable destitution d’Emmanuel Macron ne réglerait pas la question de l’absence de majorité absolue au palais Bourbon empêchant le vote du budget ou de tout autre projet de loi. C’est faux. Le problème, c’est Macron. En effet la forte légitimité d’un prochain président de la république venant d’être élu au…