Paul Emile Pissaro (1884-1972)
Dans la famille Pissaro, j’appelle Paul Emile! Le plus doué des enfants de Camille Pissaro a très tôt impressionné son père qui a cherché à lui donner une éducation artistique un peu à part de ses autres enfants (Lucien, Jeanne, Félix, Georges Henri Manzana, Ludovic Rodolphe et Jeanne (Cocotte)), ses aînés. A 5 ans il dessine un cheval blanc qui plait au critique Octave Mirbeau. Paul Emile Pissaro est aussi le filleul de Monet qui lui donnera des conseils en matière de peinture et de… jardinage à Giverny après la mort de son père. “Travaille, étudie, fais comme ton père”, lui dit-il. Paul Emile Pissaro rencontre Cézanne à plusieurs reprises et l’influence du maître est importante.
Dès 1905 il expose au salon des Indépendants. Mais sa mère le pousse à une carrière moins artistique se rappelant surement les vaches maigres du début de carrière de son époux. Aussi devient-il mécanicien automobile puis dessinateur de dentelles et draps. Marié, il reprend sa carrière artistique. Dans les années 20, il s’impose comme un peintre post-impressionniste. Ses amis se nomment Kees van Dongen avec qui il partage un atelier, Maurice de Vlaminck, André Dunoyer de Segonzac ou Raoul Dufy. Excusez du peu! Sa première exposition personnel n’aura cependant lieu qu’en 1967 à New York.
Le 13 janvier 2023 à Drouot lors de la dispersion du mobilier d’un hôtel particulier de l’avenue Foch par Me Ader, 4 pastels (22 x 29 cm), l’un en une, un autre ci-dessous de Paul Emile Pissaro étaient proposés en un seul lot avec une estimation basse à 2000 € soit 500 € le pastel. 32 768 € furent nécessaires pour se les offrir.
Le 16 novembre 2021, chez Me Aguttes à Neuilly, 1040 € suffisaient pour l’aquarelle ci-dessous (23,8 x 31 cm)
Un ultime exemple de la cote de Paul Emile Pissaro chez Gros et Delettrez le 14 juin 2019 à Drouot avec une huile sur toile. 46 x 34 cm le tableau fit 4160 €.
Frédéric Le Quer
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