1er mai

“Vous vous levez tôt pour nous nourrir. Vous faites rayonner les savoir-faire de nos territoires. Vous contribuez à notre souveraineté. En ce 1er mai, à tous les travailleurs, merci.” Evidemment ce commentaire d’Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux est complètement déjanté. C’était hier en fin d’après-midi. Qu’avait-il fait avant? Dans quel état se trouvait il? Dieu seul le sait!

Quoiqu’il en soit, en même temps qu’il rédigeait cet ahurissant libelle, les manifestants battaient le pavé dans toutes les villes de France. Les black blocs soutenus par la population détruisaient tout sur leur passage. Un policier prenait feu. Des centaines étaient blessés et évacués parce qu’à jouer les légitimistes envers et contre tout, la police passe dorénavant pour l’ultime soutien d’un pouvoir qui n’a plus que la force pour se maintenir. Les fameux “travailleurs” d’Emmanuel Macron ne veulent visiblement pas mettre fin à la révolte contre les retraites. Si les choses devaient se tasser, ce serait uniquement à cause des syndicats qui rendraient les armes car, en ce premier mai, les français continuaient à contester la légitimité d’institutions qui les ignorent.

Le conseil constitutionnel va demain pour la seconde fois s’aligner sur le gouvernement et rejeter la possibilité d’un référendum d’initiative partagé. En revanche, dans un mois, la proposition de loi du groupe LIOT pourra probablement être votée. Elle n’aboutira en elle-même nulle part mais elle enlèvera encore un peu plus de légitimité à la réforme des retraites en associant enfin la représentation nationale à la nation. Il ne restera alors qu’un pouvoir policier protégé derrière la BAC, les CRS, les gendarmes et que sais-je encore… Mais, c’est important, à l’exception de l’armée qui refuse toujours toute action de maintien de l’ordre sur le territoire français.

Un référendum à l’initiative du président est peu probable car quel que soit la question il mettra, à n’en pas douter, Emmanuel Macron davantage encore en difficulté. Sa démission aurait du sens mais qui n’a pas compris que le président n’avait pas le sens commun et qu’il est accroché à l’Elysée pour battre un record! Il ne reste que la dissolution pour éviter la guerre civile qui gronde. Elle ne réglera rien mais le temps de la campagne électorale et le temps d’évaluer le nouveau premier ministre laisseront une France sinon apaisée, au moins presque normale, jouant le jeu démocratique.

C e 1er mai, loin d’être un baroud d’honneur, ressembla décidément à un prologue.

Frédéric Le Quer

“Vous vous levez tôt pour nous nourrir. Vous faites rayonner les savoir-faire de nos territoires. Vous contribuez à notre souveraineté. En ce 1er mai, à tous les travailleurs, merci.” Evidemment ce commentaire d’Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux est complètement déjanté. C’était hier en fin d’après-midi. Qu’avait-il fait avant? Dans quel état se trouvait il? Dieu seul le sait! Quoiqu’il…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *