Bétharram

L’affaire de pédocriminalité organisée au pensionnat catholique de Bétharram fragilise le premier ministre François Bayrou. Toute la gauche le vilipende pour son absence, pendant des décennies, de volontarisme à faire cesser cette situation alors qu’il dirige de fait les Pyrénées Atlantique depuis longtemps. Le Rassemblement National est circonspect et attend de voir comment les choses vont tourner avant le coup de grâce.

Nombreux parmi nous sont dégoûtés de voir encore une fois le catholicisme pris pour cible. Mais il est impossible de nier le drame des élèves tout en sachant que les mêmes abus existent dans d’autres religions.

Ce dont on est sûr dans l’affaire de Bétharram:

  • Pendant des décennies, jusqu’au début des années 2000, de jeunes garçons ont été régulièrement violentés par des curés, par des laïques, par leurs camarades pris eux-mêmes dans la tourmente.
  • Le pensionnat utilisait comme moyen d’éducation les sévices corporelles tels les coups de règle sur les doigts jusqu’au sang ou comme autre punition, l’obligation de se tenir nu dans le froid en plein hiver.
  • François Bayrou dirigea pendant cette période le département où se situe de pensionnat de Bétharram. Il fut même pendant un temps ministre de l’éducation.
  • L’épouse de François Bayrou enseigna au cours de cette période le catéchisme dans cette endroit.
  • Les enfants du couple Bayrou sont passés par ce pensionnat.
  • Bayrou, inquiet des rumeurs au cours de la scolarité de son fils cadet, s’est renseigné sur la situation à Bétharram fin des années 90.
  • Depuis ce temps, un directeur du pensionnat s’est suicidé et un élève a été indemnisé par le Vatican à cause des violences sexuelles dont il a été victime

Est-ce que François Bayrou pouvait tout ignorer? L’homme est surement favorable à une éducation à la dure. On se rappelle la baffe qu’il avait mise au petit arabe qui lui faisait les poches lors d’un bain de foule. Son approche éducative a surement aveuglé François Bayrou sur ce qui se passait à Betharram. On se rappelle aussi ses attaques contre Cohn-Bendit en tant que pédophile, ce dernier avouant lui-même :  » Il m’était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller ». François Bayrou sauf hypocrisie terrible ne semble pas susceptible de complaisance vis à vis de la pédophilie. Mais s’il ne savait pas, il refusait de savoir. Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir.

On peut être surpris de la naïveté, voire la bêtise dont sa femme a fait preuve en ne se rendant compte de rien. En plus elle enseignait la morale chrétienne au travers du catéchisme!!! Mais ne savait-elle vraiment pas ? Et si elle savait, il semble impossible à François Bayrou de nier avoir su. Sa femme est le maillon faible.

Les enfants Bayrou compte tenu de leur statut social ont probablement échappé aux agresseurs sexuels mais comment n’ont-ils pas pu connaitre le drame que vivaient leurs camarades?

Les plus complotistes d’entre nous se remémoreront aux Etats-Unis l’affaire des QAnon et la dénonciation d’un soi-disant pacte secret des élites pédophiles du deep state! N’était-ce que des conneries? Nous, on a Lang, Berger et Yves St Laurent, Cohn-Bendit, j’en passe et des meilleurs, et les orgies pédophiles de certains ministres au Maroc dénoncées par Luc Ferry…

L’affaire risque donc bien de faire couler le premier ministre.

Frédéric Le Quer

PS : En une Notre Dame de Bétharram

L’affaire de pédocriminalité organisée au pensionnat catholique de Bétharram fragilise le premier ministre François Bayrou. Toute la gauche le vilipende pour son absence, pendant des décennies, de volontarisme à faire cesser cette situation alors qu’il dirige de fait les Pyrénées Atlantique depuis longtemps. Le Rassemblement National est circonspect et attend de voir comment les choses vont tourner avant le coup…

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