Coup de force démocratique
Bayrou est l’homme qui tombe à pic, enfin qui dégringole en piqué ! Emmanuel Macron fait un peu n’importe quoi. Son premier ministre met ses pas dans ceux du président. LR, centriste, PS et écolos vont cette fois à Matignon. Un coup de force démocratique serait peut-être le bienvenu car aucun français n’attend quoi que ce soit de ce personnel politique.
Deux exemples actuels montrent à quel point la population se fait berner. Emmanuel Macron parti à Mayotte est représenté par le chancelier Scholz au conseil européen où l’accord du Mercosur est à l’ordre du jour. Les agriculteurs vont devoir compter sur les allemands pour défendre leurs intérêts! Cet énoncé démontre à lui seul qu’ils sont cuits. Quant aux mahorais, la France leur versera beaucoup moins qu’elle ne va verser aux réfugiés syriens en Turquie. Nicolas Dupont-Aignan a fait le calcul : 4,6 millions d’un coté (il pousse un peu le bouchon, c’est surement quand même beaucoup plus que ça), 1,8 milliards de l’autre!
. François Bayrou cherche un gouvernement centriste introuvable. Emmanuel Macron voulant la même chose laisse faire. Le vote des français qui par trois fois – une fois aux européennes et aux deux tours des législatives – ont rejeté le centre, est fondamentalement ignoré.
Pour entendre un peu les français, il n’y a que deux possibilités bancales. Un gouvernement de gauche pourrait s’envisager en regroupant le NFP et la gauche du macronisme. Un gouvernement de droite pourrait lui aussi s’envisager en regroupant le RN + les partisans de Ciotti + les LR + la droite du macronisme ulcérée par les mesures économiques du NFP – . Dans les deux cas le centrisme est fini et ne redevient plus que ce qu’il a toujours été, une force d’appoint.
A part espérer la pitié de l’un ou l’autre camp pour ne pas être ridiculisé en étant chassé immédiatement, François Bayrou, emblème centriste s’il en est, n’a donc strictement rien à faire à Matignon. Les parlementaires se prenant trois semaines de vacances, il est encore là jusqu’à la mi janvier au minimum.
Des voix inédites s’élèvent pour organiser des législatives anticipées dès maintenant. L’idée est la suivante. Si la constitution en empêche le président, que risquerait-il si malgré tout il les provoque avec une dissolution de l’assemblée ? Le temps que le conseil constitutionnel réagisse, de nouveaux députés auront été élus et aller après contester leur légitimité démocratique deviendra complètement impossible. Une sorte de coup de force démocratique.
Frédéric Le Quer
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