Jean-Luc Mélenchon et Annie Ernaux

Ce n’était pas Michel Houellebecq qui défilait à coté de Jean-Luc Mélenchon hier. Michel Houellebecq, la France entière, l’Europe entière l’a lu. Il tire à des centaines de milliers d’exemplaires. Il écrit sur la déchéance de notre pays et de ses habitants. Il parle de nous, de la classe moyenne en déshérence.  

Non, hier c’était Annie Ernaux qui défilait avec Jean-Luc Mélenchon. Une intellectuelle de gauche mondialiste, immigrationniste, vivant aux Etats-Unis qui, dans ses livres, ne parle que d’elle, appliquant néanmoins un glacis bien pensant, politiquement correct, sur ses textes dès que l’occasion lui est donnée. Citons ici Frédéric Beigbeder : « En un demi-siècleAnnie Ernaux a successivement écrit sur son père, sa mère, son amant, son avortement, la maladie de sa mère, son deuil, son hypermarché »

Le symbole pour la Nupes témoigne bien de son éloignement des classes populaires. Alors le parti fait un peu semblant. Jean-Luc Mélenchon parle de début de Front Populaire et aligne des chiffres invraisemblables concernant la mobilisation dans les rues de Paris, hier après-midi. Je me souviens des gilets jaunes dont le nombre était radicalement sous-estimé par les médias. Avec LFI, personne n’ose démentir et on passe ainsi de 30 000 manifestants selon la police à 140 000 selon les organisateurs, sans sourciller.

Franchement je regrette un peu que la mayonnaise ne prenne pas. Non pas que je partage aucune des idées de LFI, mais le macronisme a besoin d’être bouté hors de France. C’est l’ennemi. La gauche, enfin cette nouvelle gauche, pas celle de Julien Drey, par exemple, cette gauche avec ses grandes gueules, ses assertions sans nuance, ses contradictions et ses mensonges pourrait éventuellement allumer le feu dans cette société où les médias la soutiennent. Parce que justement les journalistes la suivent, elle peut désinhiber la révolte populaire. Mais elle est bien trop anti-française pour ça. Elle déteste bien trop le peuple français pour ça. Elle est bien trop Annie Ernaux contre Michel Houellebecq pour ça.

La manif d’hier était bidon. Demain la mobilisation syndicale fera un peu vaciller le pouvoir qui la craint. Mais curieusement, c’est dorénavant l’assemblée nationale qui ouvre vraiment une porte de sortie au peuple avec l’éventuel vote d’une motion de censure et un retour précipité aux urnes. Une convergence des luttes entre Nupes, RN et LR, juste quelques instants, à l’occasion d’un pays qui s’effondre, pour dire adieu au gouvernement Borne. Impossible n’est-il pas français!

Frédéric Le Quer

Ce n’était pas Michel Houellebecq qui défilait à coté de Jean-Luc Mélenchon hier. Michel Houellebecq, la France entière, l’Europe entière l’a lu. Il tire à des centaines de milliers d’exemplaires. Il écrit sur la déchéance de notre pays et de ses habitants. Il parle de nous, de la classe moyenne en déshérence.   Non, hier c’était Annie Ernaux qui défilait…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *