Gabriel Ferrier (1847-1914)

Si les portraits du XXe siècle sont encore trop proches de nous pour emballer les collectionneurs, les portraits anciens, XVII, XVIII et XIXe siècles, ont la cote actuellement sur le marché de l’art. Vous cherchez une galerie d’ancêtres pour épater vos amis? Rendez-vous dans une salle des ventes de France et de Navarre pour acquérir un homme ou une femme en peinture, les accrocher à vos cimaises, les transformer en aïeux qui prouveront indubitablement de la qualité de votre ascendance. Vous avez de gros moyens? Gabriel Ferrier, peintre spécialisé dans les portraits de personnalités de la IIIe république fera parfaitement l’affaire.

Gabriel Ferrier est lauréat du premier grand prix de Rome, s’installe à ce titre Villa Médicis quelques années. Puis il est actif à Paris avec néanmoins, comme tout le monde en ce temps là, un voyage à Alger dont il ramène quelques scènes orientalistes. Quintessence du peintre académique et forcément officiel, après avoir été dédaigné par ses collègues, il est redécouvert comme ceux de sa trempe grâce au musée d’Orsay. Plus personne n’ose dorénavant trouver kitsch, ces peintres dans la mouvance de Cabanel ou Gérôme. Ils ne transforment certes pas l’histoire de l’art mais ils restent de grands professionnels maîtrisant parfaitement leurs pinceaux. Le nîmois Gabriel Ferrier fut à ce titre particulièrement honoré de son vivant.

Très récemment, le 21 mars 2023, notre peintre était représenté chez Me Ader à Drouot par le tableau en une. 110,6 x 112,7 cm, l’huile sur toile fit 33 280 €, soit plus de 4 fois l’estimation haute. Il s’était vendu 29375 € chez Beaussant Lefèvre en 2017. Le 9 avril 2021, une autre oeuvre originale pour Gabriel Ferrier puisque dans une veine symboliste se fit remarquée. Ci-dessous, l’huile sur toile, 280 x 170 cm, au titre énigmatique “l’espoir reste invisible”, fut adjugée pour 50 800 €.

Le joli double portrait, ci-dessous, présenté chez Christie’s à Londres le 8 septembre 2016, 136,5 x 91 cm, fit autour de 20 000 €

Frédéric Le Quer

Si les portraits du XXe siècle sont encore trop proches de nous pour emballer les collectionneurs, les portraits anciens, XVII, XVIII et XIXe siècles, ont la cote actuellement sur le marché de l’art. Vous cherchez une galerie d’ancêtres pour épater vos amis? Rendez-vous dans une salle des ventes de France et de Navarre pour acquérir un homme ou une femme…

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