Les chats de Léonor Fini (1907-1996)

On connait tous l’artiste surréaliste Léonor Fini dont les dessins et les lithographies de visages féminins très fréquents en ventes publiques se perdent souvent dans le brouillard d’une aquarelle très diluée ou d’une estompe un peu exagérée. Si ses portraits féminins à la peinture à l’huile valent néanmoins plusieurs dizaines de milliers d’euros, ses chats ont, je trouve, moins vieilli et charment comme ceux de Foujita.

Les félins avaient un petit coté chat botté hier 16 décembre à Drouot chez Jean Marc Delvaux (voir image en une). Trois dessins au feutre dans le même montage (27 x 24 cm – 26,3 x 20,5 – 26 x 24 cm) se disputaient les suffrages des amateurs… De chats ou de Léonrd Fini? Les deux, mon général, certainement puisque 4480 €, soit quatre fois et demi l’estimation basse, furent nécessaires pour se les offrir après une lutte acharnée entre un téléphone et internet.

En 1987 à Paris, quand Leonor Fini évoque son enfance à Buenos Aire elle se souvient de son chat blanc avec son unique tâche noire sur le front. A ce moment là, dix sept chats de race ou de gouttière partagent sa vie. Il n’est pas un hasard si les sphinges et les chats constituèrent une bonne partie de l’univers surréaliste et onirique de Léonor Fini!

Cet amour la poussa avant de disparaître à demander à ses héritiers de ne vendre son appartement que le jour où le dernier de ses nombreux chats aura cessé de vivre. Après elle, ils coulèrent donc une existence paisible dans le décor -elle habitait au Palais Royal- où ils avaient été heureux. On pense ici aussi à Karl Lagerfeld qui se soucia du devenir de son animal après sa mort!

Ses tableaux de chats sont rares aux enchères. Je n’ai pas trouvé d’autres exemples significatifs récents. Pour une lithographie il faut compter dans les 100 euros.

Frédéric Le Quer

On connait tous l’artiste surréaliste Léonor Fini dont les dessins et les lithographies de visages féminins très fréquents en ventes publiques se perdent souvent dans le brouillard d’une aquarelle très diluée ou d’une estompe un peu exagérée. Si ses portraits féminins à la peinture à l’huile valent néanmoins plusieurs dizaines de milliers d’euros, ses chats ont, je trouve, moins vieilli…

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