Huguette Arthur Bertrand (1922-2005)
L’après-guerre de la scène picturale, la nouvelle école de Paris, l’abstraction lyrique furent une affaire d’hommes. Huguette Arthur Bertrand fut l’une des rares femmes à y participer et les amateurs d’art abstrait ne l’ont pas oubliée.
L’abstraction naît au début du XXe siècle mais ce n’est que dans les années 50-60 qu’elle finit par s’imposer. Huguette Arthur Bertrand qui connait son histoire de l’art affirme: “Le cubisme par son coté chose mentale m’a intéressée avant tout”. Si ses tableaux dénotent une grande liberté de mouvement, les œuvres restent très construites avec des grandes plages de couleurs chaudes pour dynamiser la composition. Huguette Arthur Bertrand va aussi, dans la même veine, s’intéresser au collage inventé par Picasso et Braque puis dans les années 70, elle collabore avec les tapisseries d’Aubusson. On ne peut évoquer Huguette Arthur Bertrand sans mentionner le critique d’art Michel Ragon qui en soutenant l’abstraction d’après-guerre l’a faite connaitre et apprécier.
Une huile sur toile caractéristique de son travail était présentée cette semaine à l’hôtel Drouot à Paris, le 18 octobre 2022. En une, intitulé “Chevauchée” peut-être un peu tardif, de 1990, le tableau 73 x 100 cm trouva preneur à 4160 €, soit plus de 5 fois son estimation basse. Lors de la même vacation, l’encre et aquarelle, ci-dessus, 30 x 37 cm fit 1040 €, là aussi plus de 5 fois l’estimation basse.
Autre temps, autre lieu, cette fois chez Artcurial le 4 avril 2016, il fallait compter 7150 € pour s’approprier la composition à l’huile de 1955, 81 x 65 cm, ci-dessous.
Frédéric Le Quer
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