Lucien Génin (1994-1953)
Lucien Génin fait partie de ces peintres qui sont redécouverts. De son vivant le succès ne fut pas souvent au rendez-vous et ses gouaches se vendaient parfois aux enchères par lot! A sa mort, il échappa de peu à la fosse commune et fut vite oublié. Mais l’oeuvre qu’il laissait méritait qu’on s’y penche.
Après des études aux Beaux Arts de Rouen, ses vues de Paris, principalement, devaient retenir l’attention. Elles donnent l’impression d’être brossées en deux coups de cuillère à pot. Sans doute trop hâtives, les couleurs vives de ses peintures délivrent néanmoins un sentiment joyeux chez l’observateur. La vie de la capitale au cours de la première moitié du XXe siècle se dessine avec ses piétons qui cavalent, ses voitures qui foncent, ses terrasses de café remplies de monde place du Tertre ou au quartier Latin. Que ces temps semblent heureux et insouciants! Allez! Ils nous font rêver et les souvent nostalgiques amateurs d’art aiment à les voir décorer leurs cimaises.
Alors le 1er février 2023 chez Fraysse SVV à Drouot 3927 euros étaient quand même nécessaires pour s’approprier le tableau, en une, de Lucien Génin, une huile sur toile 66 x 73 cm avec ses garçons de café, ses musiciens, ses danseurs et ses badauds. Le 2 juin 2017, chez Delon-Hoebanx, à Paris, la place de Clichy ci-dessous, une huile sur toile faisait 3825 €.
Et ce dernier exemple de la cote de Lucien Génin avec, en 2015, la place Pigalle ci-dessous, huile sur toile 50 x 61 cm, chez Artcurial à Paris, approchait les 5000 €.
Frédéric Le Quer
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