
Macron à Marseille
Le quartier de la Busserine à Marseille était hier sous haute tension. Aucun habitant n’avait le droit de sortir de son immeuble et des CRS gardaient chacune des portes. Ce fut aussi une casserolade qui a fait long feu sous l’œil réprobateur des policiers.
Emmanuel Macron visite ainsi Marseille, Marseille Potemkine, la cité expérimentale de la France du futur, une ville où le gueux venu du monde entier vit à sa manière, à coté des lois de la république, avec ses règles à lui, celles du plus fort pour faire simple, pour toujours loin de la France, loin de l’esprit des quartiers discrètement huppés de Paradis, Périer, Prado où les enfants sont dans les bonnes écoles catholiques de la ville, Provence ou Saint-Joseph.
Mais petit à petit ou à marche forcé depuis quelques années, l’immigré prend sa place, annexe des territoires de plus en plus vastes, la France des origines se replie sur elle-même, n’ose pas encore se barricader mais vit dans la peur de l’incursion d’un ennemi des quartiers nord. Ce n’est pas un melting pot que prône Emmanuel Macron, une société devenant universelle et homogène après avoir fait un mélange des cultures. A Marseille le communautarisme est un devoir avec d’un coté les gens communautarisée aussi venus d’Afrique qui s’étendent de plus en plus sous le poids du nombre et de la visibilité dans l’espace public de leur mode de vie et, de l’autre, quelques marseillais de souche à qui il sera de plus en plus nettement montré la porte de sortie.
On ne compte plus les ministres et les présidents venus annoncer la distribution de milliards. Marseille est un puits sans fond, le puits sans fond des pays du tiers monde. Rien ne pourra jamais changer.
Macron ne méprise pas Marseille. Il adore sa loi de la jungle. Son échelle étalon c’est le pognon qu’un type pourra y amasser quelque soit sa manière de faire. Le président n’admire pas la culture, la soif de savoir. Il ne reconnait que la capacité à s’enrichir de quelques uns sur le dos de tous. Du boulot dans un bar du vieux port, c’est pour les cloches! Eux, il les méprise et les rabroue.
La ville est un tube à essai avec le mélange des dealers de tout poils dans leurs véhicules de luxe et de ceux qui prennent le bus sous le cagnard quand le chauffeur n’a pas trop peur d’aller jusqu’à la station du quartier mal famé. Pas d’inquiétude. Le futur des quartiers de Marseille est leur désenclavement puisque la ville deviendra elle-même une grande enclave comme dans le film New York 1997 ou, plus près de nous, comme n’importe quelle ville de la banlieue nord de Paris. Les marseillais devraient examiner Saint Denis par exemple. Ils y verraient clairement l’avenir de leur ville.
Marseille n’a jamais vu autant de fusils d’assaut que depuis la précédente visite du président Macron. Les caïds ont compris que c’était open bar pour faire le maximum d’argent. Les risques sont faibles. L’emprisonnement est rare. Si ce n’est pas la police découragé qui laisse faire, c’est la justice qui renonce à sanctionner. Alors prends l’oseille et tire-toi en Thaïlande pour les vacances! Nos français de papiers vont tous en Thaïlande au grand dam des thaïlandais qui n’en peuvent plus d’eux! Et quand ils rentrent, business as usual à Marseille sous le regard encourageant et conciliant de l’état macroniste.
Frédéric Le Quer
Le quartier de la Busserine à Marseille était hier sous haute tension. Aucun habitant n’avait le droit de sortir de son immeuble et des CRS gardaient chacune des portes. Ce fut aussi une casserolade qui a fait long feu sous l’œil réprobateur des policiers. Emmanuel Macron visite ainsi Marseille, Marseille Potemkine, la cité expérimentale de la France du futur, une…