
Menacer l’Algérie
Les circonvolutions de François Bayrou pour menacer l’Algérie qu’un jour prochain les deux pays finiraient éventuellement par réétudier leurs traités de coopérations si ça continuait ainsi trop longtemps, n’ont certainement pas dû affoler beaucoup le gouvernement maghrébin. « Retenez-moi où je fais un malheur » avait l’air de s’exclamer notre premier ministre en cherchant désespérément le verre d’eau qui était sous ses yeux. On a cru un moment qu’il s’essayait au sketch de Bourvil sur l’eau ferrugineuse! « Tu trembles, carcasse » était-on prêt à s’exclamer.
Quand Donald Trump s’adresse à la Colombie, nul n’a l’impression que le président américain tremble. Ses ennemis eux en revanche se garent! Quand la France s’adresse à l’Algérie, on rigole un peu. Le président Macron – l’international n’est-il pas son domaine réservé? – a préféré se planquer. Ce n’est pas surprenant, c’est un lâche de première. François Bayrou s’y est collé le front dégoulinant de sueur et la gorge sèche. On sent déjà que le moindre début d’un commencement de vague coopération du gouvernement algérien, juste un sourire, peut-être, fera reculer notre gouvernement soulagé. Il fera accroire à l’opinion publique française que l’épreuve de force est réussie. On n’a pas fini de se faire rouler dans la farine!
La rue arabe, algérienne en l’occurrence, est très surestimée. Seule la faiblesse de l’état français la met sur un piédestal. Un état fort se rirait des petites crises de nerf des français de papiers. Si la police n’ose pas préférant s’en prendre aux gilets jaunes, n’importe quelle armée les ferait rentrer dans le rang en 24 heures. Mieux, la France n’en serait que plus respectée et peut-être même aimée grâce à la considération engendrée. Mais nos dirigeants vivant en vase clos ignorent tout de ces nouveaux français. Plus ils lâchent du lest, pire c’est.
Menacer l’Algérie ne suffit absolument pas. La France ne redeviendra crédible que lorsqu’elle l’aura corrigée.
Frédéric Le Quer
PS : En une, Bourvil dans le sketch « l’eau ferrugineuse »
Les circonvolutions de François Bayrou pour menacer l’Algérie qu’un jour prochain les deux pays finiraient éventuellement par réétudier leurs traités de coopérations si ça continuait ainsi trop longtemps, n’ont certainement pas dû affoler beaucoup le gouvernement maghrébin. « Retenez-moi où je fais un malheur » avait l’air de s’exclamer notre premier ministre en cherchant désespérément le verre d’eau qui était sous ses…