Victor Brugairolles (1869-1936)
C’était hier après-midi que le tableau en une de Victor Brugairolles était présenté. La bonne maison Drouot Estimation proposait une vente listée ce qui signifie dans le jargon du marché de l’art, une vente au-dessus de la vente courante tout en étant pas du niveau d’une vente cataloguée.
Pour ce dernier jour de vacation avant la reprise des ventes jeudi prochain, histoire de marquer les vacances de février, le public était comme toujours au rendez-vous même s’il s’agissait largement plus de curieux que d’acheteurs. Les sièges installés ne suffisaient pas et de nombreux spectateurs debout regardaient s’égrainer des tableaux à la facture plus ou moins intéressante mais sur lesquels le peintre avait passé du temps et avait fait de son mieux pour rendre fidèlement sa vision d’un paysage ou d’un modèle. Vues les adjudications prononcées et le temps passé sur sa toile, on ne pouvait pas dire que l’artiste était bien payé de ses efforts!
Le secteur des arts graphiques offrit néanmoins une bonne surprise avec Victor Brugairolles. On ne sait pas grand chose de la vie de ce petit maître qui apprit son métier chez Fernand Cormon, atelier qui, entre autres, vit passer Van Gogh, Toulouse Lautrec ou Emile Bernard, excusez du peu! En tout cas, il exposa au Salon pendant 42 ans ses paysages de bords de mer en Bretagne, en Hollande, en Normandie, à Nantes, à Venise, ses bords de Seine et de la Meuse, ses couchers de soleil.
Si on regarde un peu son oeuvre, on se dit que Victor Brugairolles devait être un peu flemmard. On voit bien qu’il sait faire, mais rarement il sort ses tripes. Résultat son abondante production reste souvent invendue ou ne dépasse pas quelques centaines d’euros comme le tableau ci-dessous, une huile sur panneau 31 x 44,5 cm qui fit 256 € chez Beaussant Lefèvre 1er juin 2023.
Mais notre tableau en une (huile sur panneau 26,8 x 35 cm) comme vous le voyez était bien plus ambitieux avec son vapeur sur la Seine, sa lumière et son soleil couchant sur l’ancien Trocadéro à Paris. Ainsi donc il fallut débourser un peu plus de 5500 € pour l’acquéreur sur internet qui dut se battre contre un téléphone et un enchérisseur en salle.
Ce n’était néanmoins pas un record mondial pour l’artiste La maison Artcurial présenta en 2017 l’oeuvre symboliste ci-dessous, une rareté dans la production de Victor Brugairolles, qui s’échangea contre la somme de 49 400 €.
Frédéric Le Quer
Articles similaires:
C’était hier après-midi que le tableau en une de Victor Brugairolles était présenté. La bonne maison Drouot Estimation proposait une vente listée ce qui signifie dans le jargon du marché de l’art, une vente au-dessus de la vente courante tout en étant pas du niveau d’une vente cataloguée. Pour ce dernier jour de vacation avant la reprise des ventes jeudi…