Christian Libessart (né en 1959)

Le peintre Christian Libessart est une exception. A l’heure où il n’y a plus de peintre orientaliste, où ceux du milieu du XXe siècle n’ont plus vraiment la cote, où les ventes aux enchères spécialisées sur ce thème ont énormément d’invendus, où seuls les artistes du XIXe siècle, voire début XXe, continuent à tirer leur épingle du jeu, Christian Libessart vend ses portraits de rois africains. Ils sont du Bénin, d’Afrique du Sud, du Zimbabwe, du Mali, du Burkina Faso, toujours en costumes traditionnels posant parfois à coté de leur monture. Les œuvres du peintre sont chères, même si parfois, trop gourmands, les propriétaires voient leur tableau ravalé.

Si Christian Libessart travaille aussi pour le cinéma, les costumes du film avec Depardieu, Le colonel Chabert, par exemple, sont de lui, sa grande affaire aura été en 1997 la décoration des vitrines Hermès quand la grande maison a décidé de mettre l’Afrique à l’honneur. Cela eut un succès fou. Les couleurs sombres et chaudes servant à camper avec une foultitude de détails des personnages à la stature imposante impressionnèrent le public et firent s’extasier le tout-Paris de Paco Rabanne à Pascal Légitimus. Ces tableaux furent ensuite vendus lors d’une vacation très réussie à Drouot par Gros et Delettrez en 1999.

L’enthousiasme n’est pas retombée. 14 560 € étaient nécessaires tout dernièrement à Drouot le 8 juin 2022 chez Gros et Delettrez pour s’offrir le tableau en une, Le Fauconnier, une huile et feuille d’argent sur toile, 114 x 146 cm. Chez Paris Enchères le 1er juillet 2020, un autre fauconnier était présenté. L’huile sur toile, ci-dessous, 146 x 114 cm, fit 6625 €.

Dernier exemple enfin avec un tableau ravalé le 9 décembre 2021 chez Gros et Delettrez à Drouot sur la base d’une estimation entre 10 000 et 12 000 € mais qui témoigne néanmoins, de la part de Christian Libessart, de son traitement des matières et particulièrement des étoffes. Huile sur toile 195 x 114 cm.

Frédéric Le Quer

Le peintre Christian Libessart est une exception. A l’heure où il n’y a plus de peintre orientaliste, où ceux du milieu du XXe siècle n’ont plus vraiment la cote, où les ventes aux enchères spécialisées sur ce thème ont énormément d’invendus, où seuls les artistes du XIXe siècle, voire début XXe, continuent à tirer leur épingle du jeu, Christian Libessart…

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