Marie Lucas-Robiquet (1858-1959)
Marie Lucas-Robiquet est surtout connue et cotée en tant qu’artiste orientaliste. Elle travaille d’abord en Afrique du nord, après avoir rejoint son époux membre de l’armée coloniale, à une époque où les femmes n’étaient pas encouragées à voyager sans chaperon. Il le faudra pourtant puisqu’elle est veuve et sans enfant dès 1895.
Sans avoir fait l’école supérieure des beaux arts, les femmes n’y étant pas admises, elles étaient d’ailleurs rarement admises dans les académies d’art, Marie Lucas-Robiquet expose néanmoins au Salon à partir de 1892. Succès d’estime puisque qualifiée d'”artiste de premier ordre” avec une peinture décrite comme une “tendance sage à l’impressionnisme raisonnable”.
Ses peintures révèlent au travers de scènes de genre certains des endroits où elle est allée en particulier l’Algérie, puis, après la première guerre mondiale, les Etats Unis et l’Amérique du sud et bien sûr la France avec la Bretagne.
L’hôtel Drouot vient de rouvrir ses portes et jeudi 20 septembre 2022 était proposé par la maison Beaussant Lefèvre le tableau, en une, une huile sur toile intitulée “Les lavandières”, 44 x 54 cm. Vendu 12 160 €, il multiplia par 10 son estimation haute. Ci-dessous, un exemple orientaliste cette fois du travail de Marie Lucas-Robiquet. L’huile sur toile est présentée ainsi au catalogue des commissaires priseurs Gros & Delettrez à Drouot: “L’oeuvre de Marie Lucas Robiquet reflète la vie quotidienne des habitants des oasis algériennes ou tunisiennes qu’elle peint toujours dans un métier pictural brillant, et des couleurs particulièrement lumineuses”. 60 x 100 cm. 64 000 € étaient nécessaires pour se l’offrir le 20 mai 2016.
En 2015 chez Tajan à Paris le tableau ci-dessous, 122 x 94 cm, dépassa 350 000 €.
Pour vous montrer les écarts gigantesques de la cote de Marie Lucas-Robiquet en fonction du sujet traité, je vous propose ci-dessous un simple portrait signé, 128 x 96 cm, présenté chez Kahn & associés à Drouot, qui trouva preneur en novembre 2015 pour la modique somme d’environ 700 €!
Frédéric Le Quer
Marie Lucas-Robiquet est surtout connue et cotée en tant qu’artiste orientaliste. Elle travaille d’abord en Afrique du nord, après avoir rejoint son époux membre de l’armée coloniale, à une époque où les femmes n’étaient pas encouragées à voyager sans chaperon. Il le faudra pourtant puisqu’elle est veuve et sans enfant dès 1895. Sans avoir fait l’école supérieure des beaux arts, les…