David Lisnard
Descendant d’une famille cannoise depuis le XVe siècle, David Lisnard, le maire de Cannes, ville de 75 000 habitants, est parmi les noms évoqués pour le poste de premier ministre, celui qui semble le plus acceptable. Oublions son désir idiot d’une vaccination obligatoire contre le covid ! Oublions – c’est bien plus difficile, mais la pression des barons LR était tellement forte et Marine Le Pen semblant ne pas lui en vouloir – sa participation déclarée au front républicain contre le RN, lors des législatives de juillet dernier ! Gardons à l’esprit néanmoins que c’est ce front républicain qui jette la France dans le chaos actuellement et au moins encore dix mois!
Ses erreurs de jugement graves peuvent être compensés en partie par ses prises de position et son travail en tant qu’édile.
Concernant ce qu’il dit penser, mais depuis Sarko comment ne pas se méfier du hiatus entre le dire et le faire… “Dans chaque secteur, il faut des mesures pour en finir avec le désordre sécuritaire, migratoire, éducatif… Tout est conditionné par la remise en ordre du fonctionnement de l’État. Cela impose aussi de mener une politique répressive, donc pénale, implacable”. Rien à redire. Concernant la loi immigration, David Lisnard a contestée fortement son manque d’ambition. “Si le gouvernement engage une vraie politique de maîtrise des flux migratoires il ne peut se contenter de cette loi”.
A Cannes, le score impérial de David Lisnard aux dernières municipales fut un plébiscite qui ne laissa même pas de miettes aux autres listes, incapables de franchir la barre des 5%. Ses administrés sont donc contents de lui. L’insécurité sur la cote méditerranéenne étant assez terrible, le maire doit incontestablement faire le job. C’est bon signe.
Donc David Lisnard à Matignon serait un soulagement. Mais, si ses engagements à droite empêcheront le vote d’une motion de censure du Rassemblement National, ils disloqueront le camp macroniste. Tout le centre gauche risque de s’associer au nouveau front populaire pour le censurer et le forcer à la démission. Amusons aussi à constater qu’il a le soutien de la girouette Robert Ménard, ce qui ne peut être qu’un handicap!
La situation est décidément inextricable et c’est moins la faute d’Emmanuel Macron que de son premier ministre, Attal, qui a forcé au front républicain. La descente aux enfers continue sur fond bientôt de crise économique mondiale à en croire les indicateurs avancés des Etats-Unis.
Frédéric Le Quer
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