Jacques Germain (1915-2001)

“Le concept impressionniste adapté à l’abstraction”. C’est ainsi qu’un critique d’art présente le travail de Jacques Germain, ancien élève de Vassily Kandinsky au Bauhaus, le seul français du Bauhaus, et ami du poète Antonin Artaud.

Dès le début Jacques Germain est un peintre abstrait et très tôt il a le contrôle de ce qui allait être son style final sans pratiquement jamais être passé par la peinture figurative. Ce coloriste a une approche rappelant la période des Nymphéas de Monet. Ses immenses connaissances techniques, son appréciation sensuelle des textures de peintures entrelacées appliquées au couteau font de lui un peintre gestuel à l’abstraction lyrique.

D’un point de vue biographique, Amédée Ozenfant et Fernand Léger lui conseillent de poursuivre sa formation en Allemagne dans les années 30. En 33 avec l’arrivée des nazis qui voient son art comme “dégénéré”, il rentre en France. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier et ne reprend sa carrière qu’en 1943. Expositions collectives et expositions personnelles s’enchaîneront jusqu’à sa mort. Il lègue les œuvres en sa possession à la lutte contre le cancer.

La maison Ader présentait à Drouot cinq des ses tableaux peints entre les années 50 et 70 lors dans sa vente de prestige du 16 juin 2023, plutôt réussie d’ailleurs. Les estimations se révélèrent bonnes. Il n’y eut aucun invendu pour l’artiste. La cote de Jacques Germain est à peu près fixée et solide. Mentionnons trois des meilleurs résultats de l’artiste, ce jour. En une ma composition préférée, une huile sur toile de 60-65, 81 x 100 cm, provenant d’une collection particulière. 14 080 € étaient nécessaires pour se l’offrir. Pour la même somme, on pouvait acquérir les petits rectangles de couleurs, ci-dessous, une composition de 1953, 60 x 73 cm.

Le dernier exemple est plus abordable. La composition de 1979 rappelant un peu des affiches lacérées, 60 x 73 cm, venant de la collection Pierre Cardin, trouva preneur à 8 320 €.

Frédéric Le Quer

“Le concept impressionniste adapté à l’abstraction”. C’est ainsi qu’un critique d’art présente le travail de Jacques Germain, ancien élève de Vassily Kandinsky au Bauhaus, le seul français du Bauhaus, et ami du poète Antonin Artaud. Dès le début Jacques Germain est un peintre abstrait et très tôt il a le contrôle de ce qui allait être son style final sans…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *