Le service public de l’audiovisuel en action
Le service public de l’audiovisuel avait hier lâché les chevaux. J’écoutai le matin sur France Info Laurent Jacobelli. Enfin, moins Laurent Jacobelli que ses intervieweurs. Le soir à 18 h dans les embouteillages du périph, le journal de France Culture m’offrit aussi un moment d’anthologie à propos de Donald Trump!
Le matin donc trois ostrogoths s’en prenaient au porte parole du Rassemblement National. Un journaliste émettait de temps en temps quelques borborygmes peu compréhensibles les lèvres méprisantes. On sentait bien qu’il voulait disqualifier l’invité. Une autre journaliste se complaisait dans des phrases courtes, toutes à charge, sans même poser de question, en semblant croire que ses mots étaient performatifs comme on dit maintenant. Et puis une troisième journaliste, affublée, la pauvre, du regard de Jean Paul Sartre, était chargée de s’attaquer à chacune de ses questions à Laurent Jacobelli sans qu’on sache si, en parlant, elle le regardait ou regardait ses confrères.
Rompu à l’exercice imposé par le service public, le député en souriait tant les accusations contre lui étaient grotesques. Par exemple, nos enquêteurs à la solde de Macron ou de l’extrême gauche avaient réussi pour les municipales à dégoter la candidate d’un bourg obscure de la France profonde qui, il y a plus de dix ans (!), avait dit du mal de l’avortement! Crime de lèse majesté! Le pauvre Jacobelli ne la connaissait même pas et expliqua qu’avec 36 mille communes, il était difficile de connaitre les propos de chacun des candidats sur des décennies. Ses adversaires sourirent d’un air entendu, du genre « c’est pas à nous que vous allez la faire! ».
Bref c’était insupportable et on finissait par couper la télé. Mais, un peu maso sur les bords, je m’essayai plus tard à France Culture. D’abord, une émission sur Joseph Kessel était subtilement orientée. En effet la description des années 30 était faite pour ramener l’auditeur à un présent fantasmé par la radio. Des parallèles injustifiés cherchaient à lui faire craindre la montée de la « bête immonde » en Europe actuellement. C’était fait finement et s’en était encore plus abject.
Mais le journal de 18 h mettait les pieds dans le plat avec ses gros sabots en s’en prenant à Donald Trump. Sans nuance, il était traité de fasciste et de raciste parce qu’il avait écrit du mal d’Obama. Le propagandiste derrière son micro espérait que la démocratie américaine serait assez forte pour sortir du marasme où la plongeait le président américain. Tout était à charge. Rien strictement rien n’était à son crédit. Bref ça ne valait rien du tout.
Après un tel pensum, on attend des élections rapidement pour dégager cette racaille du service public.
Frédéric Le Quer
Le service public de l’audiovisuel avait hier lâché les chevaux. J’écoutai le matin sur France Info Laurent Jacobelli. Enfin, moins Laurent Jacobelli que ses intervieweurs. Le soir à 18 h dans les embouteillages du périph, le journal de France Culture m’offrit aussi un moment d’anthologie à propos de Donald Trump! Le matin donc trois ostrogoths s’en prenaient au porte parole…





