Victoire à la Pyrrhus

Une victoire chèrement acquise au résultat si imparfait qu’elle ne peut être finalement mise à l’actif du vainqueur est la substantifique moelle d’une victoire à la Pyrrhus. En quelques jours le régime macroniste vient d’en “remporter” deux. Une victoire à la Pyrrhus sur les retraites grâce à l’article 49.3 de la constitution. Une victoire à la Pyrrhus sur un champ de bataille dans Les Deux Sèvres où les assaillants n’ont pas réussi à prendre d’assaut la méga bassine défendue par les forces de l’ordre.

Les deux combats qui viennent d’avoir lieu et qui ne sont probablement pas les derniers, ont chacun un horizon beaucoup plus large qu’une réforme des retraites et une histoire d’arrosage de terrains agricoles dans un lieu circonscrit. L’un concerne la place du travail dans la vie de chacun, l’autre concerne l’accès à l’eau, bien commun par définition, par quelques uns. Dans les deux cas, les citoyens n’ont pas eu le droit de s’exprimer par référendum. Deux oukases décident de leur avenir, deux oukases portés par des intérêts privés compréhensibles par la question du rendement du capital défendu par Emmanuel Macron depuis qu’il est au pouvoir. Interdit d’envisager une cotisation retraite sur les dividendes qui amoindrirait le rendement du capital. Interdit de contester le droit pris par les plus forts de s’accaparer l’eau pour démultiplier le rendement de leurs terres.

Très à la mode, le concept de monopole de l’état de la violence légitime fabriqué par l’allemand Max Weber qui participa à la constitution de la république de Weimar qui finit par mettre Hitler au pouvoir, justifie l’emploi de la force par le régime macroniste depuis 2017. La police en est l’instrument. Cette contrainte, cette façon de tordre le bras au peuple jusqu’à ce qu’il renonce à ses idéaux, n’est ni acceptable, ni acceptée.

Les leaders politiques au pouvoir deviennent ainsi les boucs émissaire de la colère. Mais ce n’est pas la foule qui est en colère comme veut le croire Emmanuel Macron. C’est un peuple. Le premier tour des législatives partielles d’hier où le représentant de Renaissance est passé à la trappe le prouve. Les menaces physiques à l’encontre des députés macronistes le prouvent aussi.

Le régime est en train d’être non seulement désavoué mais aussi honni. Les français le détestent. L’Union Européenne s’en dissocie pour tenter de conserver ses valeurs démocratiques mises à mal par l’autoritarisme aveugle du chef d’état français pourtant européiste.

Le changement est pour bientôt. Encore une victoire comme sur les retraites ou les méga-bassine et Emmanuel Macron est perdu.

Frédéric Le Quer

Une victoire chèrement acquise au résultat si imparfait qu’elle ne peut être finalement mise à l’actif du vainqueur est la substantifique moelle d’une victoire à la Pyrrhus. En quelques jours le régime macroniste vient d’en “remporter” deux. Une victoire à la Pyrrhus sur les retraites grâce à l’article 49.3 de la constitution. Une victoire à la Pyrrhus sur un champ…

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