Emmanuel Macron à Rungis

Emmanuel Macron à Rungis est venu défendre la valeur travail ce matin de bonne heure alors qu’il ne sait concrètement strictement rien de ce qu’est le travail de ces gens qui commencent au milieu de la nuit et finissent leur journée à l’heure du déjeuner. Mais comme il ne sait pas plus ce qu’est le travail des gens qui prennent le RER et le métro tous les matins et que c’est moins dangereux d’aller à Rungis…

Pour paraphraser Françoise Sagan, la culture du travail physique, du travail manuel, c’est comme la confiture, moins Emmanuel Macron en a, plus il l’étale. Macron à Rungis fait comme les autres politiques. Le lieu a toujours été incontournable pour tous les candidats qui veulent rendre hommage à “la France qui se lève tôt”. Le président qui vient à peine d’être élu, n’est plus candidat mais il mène la bataille pour sa réforme des retraites comme si il s’agissait pour lui d’une élection. Et à vrai dire c’en est une.

“Il faut travailler un peu plus longtemps”, argumente-t-il, habillé en tenue de grossiste, après être resté muet au cours des premiers débats parlementaires et des premières manifestations. Créer plus de richesses dans le pays parce qu’on aura plus d’heures travaillées est son leitmotiv. Mais de la richesse pour qui? Il répond et dit qu’elle servira à réindustrialiser le pays. Plus c’est gros, plus c’est con, plus ça passe, du moins c’est ce qu’il espère…

En fait c’est une campagne électorale qui débute. La roue de secours LR est si fragile que l’article 2 de la réforme a été rejeté. Quant aux autres articles, ils n’ont même pas été abordés! Emmanuel Macron peut demander à Elisabeth Borne de légiférer par ordonnance, mais il ne le fera pas s’il veut garder pour l’histoire la seule chose qui lui reste encore un peu, une image de démocrate.

Les ordonnances ne sont envisageables que si le peuple les soutient. Les ordonnances, c’est jouer de la part du chef de l’état le peuple contre l’assemblée. Si les ordonnances viennent à l’encontre de l’assemblée nationale et du peuple, elles deviennent des décisions autoritaires, arbitraires, des oukases comme on disait en URSS.

Préparons-nous à retourner aux urnes!

Frédéric Le Quer

Emmanuel Macron à Rungis est venu défendre la valeur travail ce matin de bonne heure alors qu’il ne sait concrètement strictement rien de ce qu’est le travail de ces gens qui commencent au milieu de la nuit et finissent leur journée à l’heure du déjeuner. Mais comme il ne sait pas plus ce qu’est le travail des gens qui prennent…

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