Place de la Concorde

“Louis XVI, on l’a décapité. Macron on peut recommencer”. Ces phrases sont scandées le soir, place de la Concorde, quand le peuple se retrouve entre chien et loup pour manifester sa colère jusqu’au milieu de la nuit. Des feux aux flammes de deux mètres de hauteur sont allumés avec les barrières de chantier dispersées un peu partout, peut-être avec la connivence de la mairie de Paris, ou simplement sa désinvolture… Et puis c’est une effigie d’Emmanuel Macron qui est incendiée par la foule qui crie “Au bûcher, au bûcher”.

On est alors très loin de la réforme des retraites avec les “Paris, debout! Soulève-toi!” qui viennent démontrer, s’il en est encore besoin, le climat insurrectionnel qui règne, en fait depuis les gilets jaunes. Ils sont des milliers de jeunes gens au plus près possible de l’assemblée nationale; oui, des jeunes gens, ce qui fait la différence avec les gilets jaunes où toutes les classes d’âge étaient représentées. Mais les vieux y croient moins. Il faut un souffle nouveau.

Quand les “Taxez les riches” et “Macron démission” arrivent, les premiers mots de la Marseillaise sont déjà sur toutes les lèvres et le chant résonne à travers la place de la Concorde jusqu’aux balcons en pierre du palace “Le Crillon”.

Le moment prend aux tripes, mais pas de sentimentalisme. Immédiatement après les milliers de garçons et de filles hurlent prosaïquement: “ça va péter, ça va péter!”. En fait ça pète déjà et seul Macron reste inconscient.

Il faut bien dire un mot des policiers. Ils laissent faire puis il tabassent. Ils laissent faire puis ils tabassent. Impossible de ne pas les comprendre vus les projectiles qui leur sont jetés des heures durant. Mais ne doivent-ils pas néanmoins s’interroger sur leur mission? Ont-ils vocation à soutenir contre le peuple français un pouvoir minoritaire et aux abois. Leurs chefs se grandiraient à expliquer à l’autiste de l’Elysée qu’il est temps pour lui de partir.

Frédéric Le Quer

“Louis XVI, on l’a décapité. Macron on peut recommencer”. Ces phrases sont scandées le soir, place de la Concorde, quand le peuple se retrouve entre chien et loup pour manifester sa colère jusqu’au milieu de la nuit. Des feux aux flammes de deux mètres de hauteur sont allumés avec les barrières de chantier dispersées un peu partout, peut-être avec la…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *