Zemmour, Apolline, la retraite

Mais qu’est-ce qui a pris hier à Eric Zemmour? Il était interrogé sur RMC BFM par Apolline de Malherbe pendant que, “priorité au direct”, Macron et Zelensky montait dans leur avion. L’interview fut tout du long, à cause de cette actualité de guerre en Europe, un peu décousu.

Tout commença pourtant très bien. Il souhaita à la journaliste la Sainte Apolline ce qui mettait tout de suite dans l’ambiance Reconquête. Elle le remercia gracieusement et ne réagit qu’à la fin, trop tard, à la très politique question des prénoms. Elle n’était pas sur ses gardes! La journaliste embraya donc directement sur la réforme des retraites et c’est de là que vint la catastrophe très inattendue! Par une crise de respectabilité digne de LR, et ce n’est pas un compliment, Eric Zemmour fit sienne la réforme du gouvernement. C’était devenu sa réforme, celle qu’il prônait pendant sa campagne électorale, jusqu’au chiffre précis de l’âge de départ à la retraite, les fameux soixante quatre ans. Lui aussi les avait voulus les deux ans de plus au chagrin, lui aussi voulait faire trimer les français le plus possible. Il louait le sens de la responsabilité du gouvernement!

Consternant! Qui y a-t-il de plus facile que de s’en prendre aux macronistes en ce moment? Qu’a-t-il retenu de la leçon mitterrandienne du vrai opposant qui est de tout critiquer même avec mauvaise foi comme le chef du parti socialiste l’a fait avec Giscard avant 81? Tout le monde a oublié qu’Eric Zemmour proposait la retraite à 64 ans pendant les présidentielles, ce qui ne lui a peut-être pas porté chance d’ailleurs. Du social, du social, veulent les français. Marine Le Pen l’a bien compris. Lui ne semble décidément n’avoir retenu aucune leçon de l’échec cuisant des législatives. Les cadres du parti Reconquête ont actuellement des cours pour apprendre à réagir, pour développer les idées du parti. Si c’est ce qu’on leur apprend, ils ne sont pas sortis de l’auberge!

Certes quelques circonvolutions laissaient entendre que lui voulait une réforme plus globale de la société française mais le mal était fait. C’est parce qu’il voulait une réforme plus globale qu’il devait s’en prendre à celle de Macron et ne rien accepter, ne jamais transiger. Eric Zemmour apparaissait finalement en briseur de grève, en briseur de rêve. La seule chose positive de la séquence était son baiser de la mort à Macron. C’est un soutien pour la réforme des retraites dont le président ne se vantera pas.

Frédéric Le Quer

Mais qu’est-ce qui a pris hier à Eric Zemmour? Il était interrogé sur RMC BFM par Apolline de Malherbe pendant que, “priorité au direct”, Macron et Zelensky montait dans leur avion. L’interview fut tout du long, à cause de cette actualité de guerre en Europe, un peu décousu. Tout commença pourtant très bien. Il souhaita à la journaliste la Sainte…

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