Zemmour Macron Mélenchon

La soirée politique d’hier commença avec Eric Zemmour interrogé par Christine Kelly. L’intervieweuse pleine charme et sans agressivité sembla plus convaincante que l’interviewé visiblement marqué par ses échecs sur lesquels il dit écrire un livre, un de profundis surement!

Bien sûr l’analyse de la situation actuelle par Zemmour était intelligente et cultivée. Quand il évoqua le Trocadéro et tous ces gens venus l’entendre et le voir dans un esprit solidaire, il souligna leur unité, leur ressemblance. Cette France en voie de disparition existait encore. Elle m’était personnellement apparue nostalgique à l’enterrement de Johnny Hallyday puis révoltée lors des gilets jaunes, et enfin pleine d’espoir au meeting. 

Mais  son approche actuelle de la situation politique était-elle juste, n’était-elle pas à l’aune de son projet raté d’union des droites et de sa lamentable prestation des législatives? Malgré ce qu’il dit, la constitution de la Ve république telle qu’elle est devenue après toutes ses réformes n’est plus adaptée à une majorité relative. L’instabilité institutionnel va venir et lui, Eric Zemmour, ne pourra y jouer aucun rôle.

Là-dessus arrive le monologue d’Emmanuel Macron. Il aurait d’après lui été élu sur “un projet clair” (ce besoin de le claironner montre assez que le flou artistique y régnait plutôt!). De ce fait il implorait “le dépassement politique” pour obtenir cette majorité parlementaire qui le fuit. Aucun mot sur l’immigration. Le thème de la sécurité était à chaque fois cité en dernier, son ton de voix affaibli, laissant le mot à peine murmuré. Il mettait aussi dans le même panier “quartiers populaires”, traduire quartier de personnes issues de l’immigration, et villages français comme si c’était la même chose de se promener au cœur de la ruralité dans un village de quelques centaines d’âmes avec son clocher, son école, sa mairie proprets et de se promener en Seine Saint Denis avec ses églises désaffectées, ses mosquées, ses voiles islamiques, ses djellabas et ses trafics de drogue où il faut mieux avoir les yeux derrière la tête pour éviter les ennuis! Décidément, toujours le même foutage de gueule avec Macron!

Mélenchon clôtura la soirée en prenant le contrepied de Zemmour et Macron en insistant pour que la première ministre demande un vote de confiance à l’assemblée nationale. Elle ne le fera pas parce qu’elle sait qu’elle ne lui sera pas accordée. Mélenchon appuie cependant là où ça fait mal avec un certain sadisme mais avec clairvoyance.

La cacophonie d’hier soir témoigne du début du chaos institutionnel. Tout cela va aller crecendo jusqu’au soulèvement populaire dans la rue inévitable à la rentrée de septembre.

Frédéric Le Quer

La soirée politique d’hier commença avec Eric Zemmour interrogé par Christine Kelly. L’intervieweuse pleine charme et sans agressivité sembla plus convaincante que l’interviewé visiblement marqué par ses échecs sur lesquels il dit écrire un livre, un de profundis surement! Bien sûr l’analyse de la situation actuelle par Zemmour était intelligente et cultivée. Quand il évoqua le Trocadéro et tous ces…

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