Ingouvernabilité

La question à laquelle les gens normaux n’ont pas pensé et qui hante dorénavant les rangs de l’assemblée nationale concernant l’ingouvernabilité du pays (très discrètement, en la chuchotant de peur d’accentuer le désamour entre les français et leur classe politique) est de savoir si l’on peut accepter les voix des députés du Rassemblement National. Le “problème” est en effet général qu’on soit du camp macroniste lors d’un projet de loi ou qu’on soit dans celui de l’opposition dans le cadre d’une proposition de loi ou d’une motion de censure. Est-on déontologiquement forcé d’être toujours en désaccord avec la bande à Marine?

Si en Italie la Ligue par exemple est dans la coalition de Mario Draghi, en France ce genre de chose devient un cas de conscience comme on dit dans “Les tontons flingueurs” dont les répliques sont à l’honneur même à l’Elysée.

Actuellement, des journalistes de CNews à France Culture tentent de minorer l’ingouvernabilité du pays en mettant en exergue la possibilité pour nos dirigeants d’accepter selon les projets les voix de tel ou tel parti, comme si ces partis qui viendraient en renfort du clan gouvernemental allaient refuser d’avoir une vision politique globale en travaillant avec des œillères, au cas par cas. Ça me semble personnellement assez douteux, mais passons et cherchons à comprendre l’idée de ces faiseurs d’opinion.

Parmi ces analystes, deux arrières pensées diamétralement opposées peuvent être devinées.

La première pro macroniste est de dire que le président a la majorité et même si elle est relative le pays peut être dirigé grâce à des alliances d’opportunité. Circulez, il n’y a rien à voir!

La seconde arrière pensée plus subtile est de banaliser ainsi le Rassemblement National, d’en faire un parti sur lequel un gouvernement peut s’appuyer comme il s’appuierait sur LR. Ces journalistes roulant pour le camp souverainiste ont en vue le coup d’après, celui qui rendra le RN si respectable qu’il en arrivera un jour prochain au pouvoir.

Comme on voit les querelles picrocholines peuvent occuper sans que rien ne se passe longtemps tout ce petit monde. Ce pourrait être drôle si ce n’était pas tragique pour la France.

Frédéric Le Quer

La question à laquelle les gens normaux n’ont pas pensé et qui hante dorénavant les rangs de l’assemblée nationale concernant l’ingouvernabilité du pays (très discrètement, en la chuchotant de peur d’accentuer le désamour entre les français et leur classe politique) est de savoir si l’on peut accepter les voix des députés du Rassemblement National. Le “problème” est en effet général…

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