Casserolade

A Lyon, place des Terreaux, et à Paris, gare de Lyon, la casserolade des manifestants a empêché hier Pap Ndiaye de vaquer à ses occupations.

Le ministre allait à Lyon. Le comité d’accueil l’incita à vite rentrer bien que des policiers, toujours pro-actifs en faveur du gouvernement, arrêtaient abusivement dans la rue les contestataires. On découvre sur les réseaux sociaux les images d’un très jeune homme tapant simplement sur une casserole entouré de 8 gendarmes casqués le forçant à leur obéir! Mais face à la foule hurlante, la police fut néanmoins contrainte d’aller se barricader à l’intérieur de l’INSPE Lyon, composante de l’université lyonnaise, qui, à l’origine, devait accueillir Pap Ndiaye.

Cette situation insurrectionnelle amena donc sagement notre ministre de la république à écourter son déplacement. Cette volte-face fut immédiatement sue. Mais la casserolade de la salle des pas perdus de la gare de Lyon à Paris entamée par des dizaines de manifestants ayant été averties du retour précipité de la délégation ministérielle l’effraya tout autant. Le ministre ne pouvait tout de même pas passer sa nuit dans un wagon: il fut exfiltré assez piteusement pour aller s’enfermer dans son ministère bien gardé.

Plus aucun ministre ne peut traverser la France sans subir les foudres de la population. Les casseroles sont le symbole d’un fonctionnement vertical de l’état refusant d’entendre la colère populaire et confisquant le pouvoir à son profit.

Emmanuel Macron l’a, dans le fond, bien compris puisqu’au lieu de répondre à la contestation noie le poisson en parlant d’incivisme. Dur, dur de ne plus pouvoir monologuer pour ne rien dire devant un parterre d’auditeurs bien polis!

Ces dernières heures, en plus de Paris et Lyon, il y eut des opérations casserolade à Nice, à Bordeaux, à Grenoble, à Toulouse, à Marseille, à Lille, à Cherbourg, à Nantes, à Caen, etc, etc… Bref partout! L’heure de l’addition a sonnée car le charivari des casseroles s’est toujours montré redoutable dans l’espace, du Chili à l’Algérie, comme dans le temps, de la Monarchie de Juillet au macronisme.

Les geôles de Macron ne pourront pas contenir la France entière. La gauche altermondialiste toujours très douée pour entretenir une flamme révolutionnaire en profite pour scander “Le peuple bout, Macron est cuit”. Pour en sortir par le haut, il faudra cependant qu’à terme ce soit le mouvement souverainiste qui tire les marrons du feu.

Frédéric Le Quer

A Lyon, place des Terreaux, et à Paris, gare de Lyon, la casserolade des manifestants a empêché hier Pap Ndiaye de vaquer à ses occupations. Le ministre allait à Lyon. Le comité d’accueil l’incita à vite rentrer bien que des policiers, toujours pro-actifs en faveur du gouvernement, arrêtaient abusivement dans la rue les contestataires. On découvre sur les réseaux sociaux…

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