Eric Ciotti est courageux
Tous les députés Les Républicains suivront Eric Ciotti et son pacte avec le Rassemblement National s’ils veulent garder leur mandat. Sauf à vouloir arrêter son engagement politique, voir Xavier Bertrand, Valérie Pécresse ou Gérard Larcher vous soutenir n’est rien d’autre qu’un suicide électoral. Ces gens sont totalement décrédibilisés. Le dernier est au sénat grâce à son entregent avec ses pairs. Les deux autres sont à la tête de leur région grâce à leur compromission avec les associations islamistes. Ces personnes représentent tout ce dont les français ont assez. Tout ce pourquoi ils décideront de voter RN… ou LR.
Eric Ciotti écrivait hier aux militants pour expliquer sa décision si importante qui bouleverse complètement la façon dont la France sera dirigée à l’avenir. “L’espérance d’une alternance” facilitée par “une alliance avec tous ceux qui partagent les vraies valeurs de la droite française” était son credo. La clarté était son objectif; clarté idéologique, à propos d’un parti jusque là partagé entre deux tendances; clarté institutionnelle, pour avoir une majorité absolue à la chambre des députés. Affrontement était son but pour ne pas abandonner le pays à la NUPES et cette alliance de gauche honteuse. Mais Eric Ciotti n’oubliait pas de mettre en avant “l’espérance” que sa décision faisait naître parmi les français balayant ainsi les “réticences” – son mot est un euphémisme! – du “microcosme médiatico-politique”. Ce milieu est en panique.
On en a eu un bel exemple hier sur France 2 où la journaliste avait pris le parti de rire à chaque phrase de Jordan Bardella qui était son invité. Sophie Lapix était odieuse. Jordan Bardella est parfois trop gentil. Les trois prochaines semaines seront de ce calibre. Ce n’est peut-être pas plus mal, les français en ont tellement assez de cet état profond qui se déshonore dès qu’il se présente à eux.
Mais Eric Ciotti n’est pas seul. Sa décision courageuse l’honore. Ceux qui dans son parti le réprouvent, sont ceux qui ne sont pas directement engagés dans la bataille électorale actuelle planqués à Cannes – David Lisnard est très décevant – ou ailleurs. Tous les autres sont soulagés de sa prise de position et en premier lieu les militants qui tractent dans les rues dont la situation devenait intenable. Elle l’était déjà en 2022 quand, bien souvent, ils sympathisaient avec les militants Reconquête rencontrés sur un marché.
Soulignons en conclusion que la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’assemblée nationale est la bonne bien qu’il ne cesse d’être critiquée, et le timing est le bon. Elle est courageuse mais aussi et surtout cohérente avec sa pensée profonde. L’européisme est la seule chose en la quelle il croit. Etre désavoué sur l’UE le met donc en cause directement et personnellement comme De Gaulle a été désapprouvé à propos du référendum sur la participation. Emmanuel Macron respecte donc ici de manière gaullienne la logique démocratique sans créer de précédent puisque chaque président à venir peut avoir ses propres convictions pas forcément tournées vers le fédéralisme européen.
Frédéric Le Quer
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