Francis Smith (1881-1961)

Il a un nom anglais. Il est né portugais. Il est mort avec la nationalité française. J’appelle à la barre Francis Smith, peintre de la douceur de vivre.

La maison Fraysse à Drouot proposait cette semaine, jeudi 7 mars 2024, une bonne vente classique constituée avant tout de tableaux. La salle comble témoignait de l’intérêt des amateurs. Le commissaire priseur un peu blagueur participait au plaisir d’assister à la vacation secondée par un bon catalogue.

Deux tableaux de Francis Smith retenaient l’attention.

Les amis du peintre s’appelaient Hambourg, Goerg, Volti, Picasso, Pascin, Buffet, Chagall, Utrillo, Vlamink… Quelle France que celle des deux premiers tiers du XXe siècle! L’activité de Francis Smith coupe cette longue et riche période qui a vu se développer les impressionnistes, les nabis, naître le cubisme, le fauvisme et autres mouvements plastiques et anti-plastiques. Lui serein garde son cap et son optimisme. Son succès ininterrompu y est surement pour quelque chose dans le monde troublé où il a vécu. Ses sujets de prédilection resteront ceux de son enfance heureuse au Portugal comme pour s’échapper des guerres qui viendront parsemer son existence.

Le tableau en une avec ses arbres en fleurs, situé à Honfleur est assez typique de l’oeuvre de l’artiste par son cadrage et sa lumière. L’huile sur toile, 63 x 46 cm, à l’estimation balbutiante entre 1000 et 2500 €, fit environ 6700 €.

Le second tableau, ci-dessous, était une gouache intitulée “La bénédiction”. Une gouache est moins chère qu’une huile mais celle-ci nécessita néanmoins 3855 €, à comparer à l’estimation haute de 800 €.

A signaler à propos de ces écarts de prix entre l’indication du catalogue et l’adjudication finale qu’il y a deux méthodes pour les commissaires priseurs: soit de surestimer un lot pour donner la satisfaction à l’acquéreur de l’acheter sous l’estimation, soit de sous-estimer un lot pour faire venir les amateurs en nombre avec l’espoir de s’offrir à bon compte ce qu’ils convoitent.

Frédéric Le Quer

Il a un nom anglais. Il est né portugais. Il est mort avec la nationalité française. J’appelle à la barre Francis Smith, peintre de la douceur de vivre. La maison Fraysse à Drouot proposait cette semaine, jeudi 7 mars 2024, une bonne vente classique constituée avant tout de tableaux. La salle comble témoignait de l’intérêt des amateurs. Le commissaire priseur…

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