Le pape François n’est plus
Le pape François était un homme antipathique. Je n’ai partagé aucune de ses prises de positions liturgique et politique. En tant que pasteur, il fut sans aura aussi bien pour les petites gens à la foi du charbonnier qui désespèrent de retrouver Jean Paul II, que pour les intellectuels catholiques pour qui la démission de Benoit XVI a laissé un grand vide.
Son pontificat navigua dans les eaux troubles de la bien pensance. Il se raccrocha avec violence au concile Vatican II. Pendant le covid, il s’agit d' »emmerder » les cardinaux refusant de se faire vacciner. L’immigrationnisme fut de bout en bout son credo. Ses mains tendues à l’islam mirent le catholicisme en position de solliciteur. Il parla un jour de la grande Russie et s’en excusa le lendemain expliquant qu’il ne voulait pas « exalter des logiques impérialistes ». Quant à ses penchants pour van der Leyen, Sorros ou Bill Gates, comment ne pas les avoir trouvés au minimum déraisonnables.
Le pape François n’aima pas la France et n’y vint que sur la pointe des pieds. Ce n’est pas ce que je lui reprocherai le plus puisqu’il dut faire avec les présidences de Hollande et Macron. A-t-il vu dans ce dernier comme une incarnation du diable? C’est possible puisque le diable déguisé en reconstructeur d’un joyau de l’architecture catholique parada peu avant Noel dans Notre Dame de Paris. Le pape François refusa d’accompagner Satan, ses pompes et ses œuvres lors de ce moment. On peut féliciter cette fulgurance, cette clairvoyance.
La venue d’un pape originaire d’Afrique noire est maintenant dans les tablettes. Ce ne serait pas incongru mais la logique. Le choix de Robert Sarah, le guinéen francophone, ferait preuve d’une révolution conservatrice rassurante.
Frédéric Le Quer
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