Le Tour de France, cet art de vivre à la française
Le Tour de France, cet art de vivre à la française qui diffuse dans le monde entier, se termine ce week-end. C’est forcément un peu de tristesse chez les amateurs de vélo, les adeptes d’une bonne sieste devant la télé l’après-midi, les amoureux du sport quand il ne draine pas le moindre chauvinisme. Français ou étrangers, tous les cyclistes sont encouragés au bord de la route. Chacun a un jour monté une petite cote avec sa bicyclette. Chacun sait que ce sport est l’un des plus durs qu’il soit.
Si les commentaires sont tout à fait supportables, même pendant des heures, les images passent souvent à coté du croustillant. Ce n’est peut-être pas plus mal. Cela sortirait de sa torpeur le téléspectateur qui verrait tout à coup un pratiquant de cyclo-cross sauté au-dessus du peloton lancé avec son vélo sur un tremplin au milieu d’un bois. Cela glacerait le sang de voir sur le bord d’une route une dame se battre avec un gamin à terre pour récupérer une casquette jetée par la caravane du Tour. Cela réjouirait trop de monde que de voir un petit avion de tourisme traîné derrière lui une banderole « Destitution » à propos de Macron.
Alors sans surprise mais sans déplaisir on écoute Laurent Jalabert, Thomas Voeckler, Marion Rousse, Franck Ferrand tenter de mettre un peu de suspens dans une course jouée dès la première semaine. Mais en fait on s’en fiche un peu du suspens. On aime juste voir les coureurs, pénards, allongés dans son canapé, s’épuiser à grand coup de pédale. On les admire. On somnole. On s’endort.
Le Tour de France, cet art de vivre à la française, se termine demain. Rien ne pourra le remplacer jusqu’à l’année prochaine. On a déjà hâte…
Frédéric Le Quer
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