Olympe, la Belgique, le suicide
“Le suicide ! Mais c’est la force de ceux qui n’en n’ont plus, c’est l’espoir de ceux qui n’y croient plus, c’est le sublime courage des vaincus ! (…) Merci pour les désespérés!” La jeune Olympe reprend à son compte cette pensée de Maupassant et déclare sur Youtube qu’elle ira au dernier trimestre 2023 en Belgique pour son suicide assisté.
Les drames toujours relatifs au sexe d’ailleurs, inceste, viol, viol en réunion, harcèlement scolaire, Justine-Olympe les a tous vécus. Déballée sur Tiktok et Instagram, sa vie a fait d’elle une star. Ces événements traumatiques l’entraînent vers des troubles dissociatifs de l’identité qui lui valent des dizaines de milliers de followers aidée en cela par un physique avantageux. Olympe a donc une personnalité multiple comme si parfois elle était possédée par des esprits. Au XIXe siècle, ce genre d’état s’assimilait au spiritualisme, à la para psychologie et à l’hypnose. La jeune fille se filme avec une grande impudence. Sa douleur de vivre semble réelle même si sa maladie ne fait pas l’unanimité dans la communauté scientifique.
La Belgique devient donc le mouroir de l’Europe. Pourtant un suicide ça peut bien se faire tout seul. Mais la société belge veut absolument y mettre son grain de sel et Olympe veut y impliquer la société.
Mais la Belgique n’est pas que ça.
Là-bas une personne transgenre ne doit plus remplir certaines conditions médicales pour faire modifier officiellement son sexe et son prénom sur les actes de l’état civil et dans le registre de la population. Il suffit que les personnes d’au minimum 16 ans aient la “conviction” que le sexe mentionné dans leur acte de naissance ne correspond pas à leur identité de genre vécue intimement. Concernant les opérations de changement de sexe, la vice première ministre belge veut plus de centres spécialisés car des centaines de personnes sont sur des listes d’attente et visiblement pressées.
La Belgique devient tranquillement mais surement le pays du sociétal libéré. Au centre de l’Union Européenne, abritant ses instances exécutives et législatives, elle est la terre promise à l’individu déconstruit,
Olympe ira s’y suicider à 23 ans comme on y change de sexe dans la plus totale permissivité dès 16 ans.
Là-bas, pour paraphraser Camus, un homme ou une femme, ça ne s’empêche pas, au contraire, c’est l’individualité reine jusqu’à ne plus savoir qui elle est, c’est l’individualité reine jusqu’à redevenir au plus vite poussière. Belle exemple d’une société s’autodétruisant.
Frédéric Le Quer
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