Romantisme, retraite et boulangerie

Est-ce qu’aujourd’hui les boulangers fermés vont donner le romantisme nécessaire au mouvement social en cours pour qu’il prenne de l’ampleur? La boulangerie marque notre inconscient collectif par son caractère typiquement français. Le ras-le-bol de ces professionnels que pour ma part je n’avais jamais entendu manifester, c’est encore un peu du pays qui part en lambeaux puisque, à terme, ce sont nos repères qui disparaissent. Le clocher d’une église au loin, la boulangerie en face quand on arrive, c’était la France éternelle. Roselyne Bachelot veut détruire les églises. Emmanuel Macron se charge de tuer économiquement les boulangeries.

Le mouvement social actuel né de la réforme des retraites agrège d’autres problématiques. C’est encore un peu court pour qu’il aboutisse à la Révolution, une révolution culturelle, une révolution que certains disent conservatrice, je préfère réactionnaire, n’ayant pas plus envie de conserver ce qui existe actuellement que d’aller là où nous mènent la mondialisation et le libéralisme. Le souffle de la révolution ne peut venir simplement d’un bien être individuel et d’un confort économique perdus, bref d’une histoire d’argent. Que ce soit le détonateur, aucun doute. Mais pour un feu d’artifice libératoire, c’est trop court.

Les syndicats jouent dans une cour étriquée, ordinaire et s’y complaisent. Ils négocient la longueur de nos chaînes mais aucun ne veut changer de paradigme. Cette société par ses excès mêmes garantit leur raison d’être. Ils en sont. Si le prix de l’électricité et les retraites sont les déclencheurs nécessaires comme l’était le prix du blé en 1789, tout doit aller bien plus loin. C’est la vie comme elle va, comme le macronisme veut nous l’imposer qui doit être combattue.

La mondialisation culturelle et économique fera disparaître immanquablement le peuple français. Sa délivrance est nécessaire à sa survie. La simple lutte contre la réforme des retraites fait de lui un héros un peu piteux et très naïf. Alors il faut assumer absolument un certain idéalisme, un retour exaltant au romantisme. Voir grand. Que le gouvernement gagne ou perde sur la question des retraites est secondaire. Le peuple français doit se situer dans une protestation existentielle. Et les boulangers étant culturellement de l’existence du peuple français, ont leur part vers le chemin à parcourir.

Frédéric Le Quer

Est-ce qu’aujourd’hui les boulangers fermés vont donner le romantisme nécessaire au mouvement social en cours pour qu’il prenne de l’ampleur? La boulangerie marque notre inconscient collectif par son caractère typiquement français. Le ras-le-bol de ces professionnels que pour ma part je n’avais jamais entendu manifester, c’est encore un peu du pays qui part en lambeaux puisque, à terme, ce sont…

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