Le Paris des JO

Comme d’autres lieux de la Capitale, le quartier Drouot à Paris est complètement mort. Les ventes aux enchères qui allaient après le 14 juillet, se sont cette année arrêtées avant. Les brasseries sont désertes. Quand un client y entre, par hasard, le cafetier le regarde d’un air ébahi. On est à 500 m des grands magasins, 50 m des grands boulevards. Là-bas, aussi, c’est bien tristoune!

Accéder au cœur de Paris est quasiment impossible que ce soit en voiture ou même en vélo. Les piétons munis de laisser-passer délivrés suite à un interrogatoire particulièrement intrusif peuvent à la rigueur, en file indienne, coincés entres des grillages d’au moins 2 mètres de haut y parvenir. Il faut avoir abandonné tout principe en rapport avec son droit à la vie privée! C’est néanmoins inaccessible aux handicapés qui n’ont pas assez de place pour avancer en fauteuil. Le métro à 4 € le ticket est le seul recours. Le RER aussi n’est pas mal avec un ticket à 6 € entre Saint Denis et Paris, par exemple! Certaines stations sont invraisemblablement bondées tant le nombre de celles qui sont fermées est nombreux.

Même le très macroniste journal « le Parisien » de Bernard Arnaud constate : « JO 2024 : nous avons marché de la tour Eiffel à Notre-Dame dans un Paris sous cloche, « un enfer » ». Le quotidien évoque aussi, lors d’une autre édition, un « parcours du combattant » pour les piétons et les cyclistes. Quant aux voitures et camions, 400 PV étaient dressés le 17 juillet!

Les jardins sont fermés, certains pour y caser le bazar olympique. Les quais de Seine sont strictement interdits. Sous 33° samedi, 16 piscines parisiennes sur 41 n’étaient pas accessibles au public. Pour 1,4 milliards d’euros, des happy few ont pu se rafraîchir dans la Seine. Grand bien leur fasse, perso je n’irais pas à leur place…

Leurs JO finissent par écœurer tout le monde surtout quand on entend nos pourris de politiques ne pas vouloir recevoir les athlètes russes, les athlètes israéliens et je ne sais qui encore. Une honte!

Bref Paris n’a jamais été aussi glauque. L’épouvantable chantier qu’est la capitale est gardé par des policiers visibles absolument partout. Allez, comme tout à Paris se termine par de l’argent public, la ville a décidé de subventionner les tags peints sur les rideaux de fer des magasins pour que toutes les boutiques fermées pendant les JO soient un peu moins sordides.

Frédéric Le Quer

Comme d’autres lieux de la Capitale, le quartier Drouot à Paris est complètement mort. Les ventes aux enchères qui allaient après le 14 juillet, se sont cette année arrêtées avant. Les brasseries sont désertes. Quand un client y entre, par hasard, le cafetier le regarde d’un air ébahi. On est à 500 m des grands magasins, 50 m des grands…

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