
Réchauffement climatique
Le journal de France 2 hier soir tentait de démontrer à quel point le réchauffement climatique était un drame. Il le faisait mal. Il le faisait si mal que ça devenait contre productif. Il montrait des gens dans le sud, agglutinés, peut-être à la recherche d’un peu de fraîcheur au bord de l’eau, mais avant tout, de toute évidence, déterminés à être là où ils étaient, heureux d’être ensemble sous le cagnard de la cote d’azur.
Le problème du réchauffement climatique est que les gens aiment ça. Savoir que demain sera aussi beau que la veille. S’habiller d’un textile le plus léger possible. Profiter des rayons du soleil. Se repaître de leur chaleur. Se rafraîchir à la nuit tombée. Se baigner comme le reportage le montrait hier face au Negresco sous la lune, de nuit, et s’allonger sur les galets. Vivre comme on n’a jamais vécu en France. Une cote d’Azur chaude comme l’Afrique du Nord. Une Bretagne chaude comme la cote d’Azur. Une cote d’Opale ressemblant à l’Aquitaine.
Le drame du réchauffement climatique est que dans le fond tout le monde se fout de la fonte des icebergs, tout le monde se fout des îles du Pacifique allant être submergées par la mer, tout le monde se fout de cette ligne de cotes inondées dans un futur plus ou moins proche -dans l’avenir on sera tous morts -, tout le monde se fout même de la biodiversité dont la seule idée qu’on en a se limite aux visites chez Game Vert. Si la Californie est devenue une terre promise il y a des raisons et ces raisons sont au plus profond des aspirations de l’homme. Le ciel bleu, le soleil et la mer.
Le réchauffement climatique sera vu comme une bénédiction aussi longtemps que les supermarchés seront blindés de bouffes et que l’eau coulera au robinet. On continuera d’écouter les Cassandre sans jamais les entendre, pensant égoïstement après moi le déluge… ou le désert. En fait le réchauffement climatique emmerde surtout les riches, ceux qui voient la beauté de la nature qu’ils ont approchée, disparaître à petit feu et qui voient les pauvres sous un soleil qu’ils croyaient leur être réservé. Les autres, ils ont attrapé un coup de soleil, un coup d’amour, un coup de je t’aime…
Frédéric Le Quer
Le journal de France 2 hier soir tentait de démontrer à quel point le réchauffement climatique était un drame. Il le faisait mal. Il le faisait si mal que ça devenait contre productif. Il montrait des gens dans le sud, agglutinés, peut-être à la recherche d’un peu de fraîcheur au bord de l’eau, mais avant tout, de toute évidence, déterminés…